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On a découvert l’univers singulier de Hlynur Palmason avec Winter Brothers, plongée claustro dans la tête d’un mineur dérangé où éclairs de violence et burlesque se disputaient la primeur. Nous voici à nouveau aux côtés d’un personnage paumé, un commissaire veuf inconsolable. Quand il s’aperçoit que sa femme avait possiblement un amant, son deuil est supplanté par un irrépressible désir de vengeance. Moins sauvage que Winter Brothers, Un jour si blanc est encore le récit d’un dysfonctionnement intime provoqué non plus par des psychotropes mais par un bouleversement émotionnel brutal. Ingimundur pleure-t-il sa femme, une trahison posthume ou sur son sort ? Palmason le filme dans de grands espaces à l’horizon embrumé, comme une métaphore de son infini et écrasant monologue intérieur.