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Entre Liaisons dangereuses et boulevard cérébral, entre crise morale et humour grinçant, Emmanuel Mouret met en scène, avec une subtilité confondante, le ballet faussement futile et souvent cruel de ses protagonistes. Sous la légèreté apparente du badinage, derrière l'humour délicat des situations et des dialogues, le désarroi amoureux, érotique et existentiel vit sa vie.
Toutes les critiques de Un baiser, s'il vous plaît !
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans ce conte moral aux airs de vaudeville, la parole est un haut lieu de la séduction, et le désir essentiellement une affaire de mise en scène. Chamboulés par l'irruption de pulsions intempestives dans leur décor bon teint, les personnages passent leur temps à s'inventer des situations rocambolesques. En une secrète jubilation, ils violent les conventions qu'obstinément ils s'imposent, comme ces joueurs qui trichent d'autant mieux qu'ils ont eux-mêmes fixé les règles de leur jeu. Un jeu que les amants voudraient sans conséquence, pour changer la donne sans flouer personne. Ils ne pourront pourtant se soustraire à l'interrogation ultime : le plaisir, le vrai, se trouve-t-il dans le respect des règles ou dans leur transgression ?
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Finesse, délié, ravissement : voici longtemps qu'une comédie sentimentale française n'avait fait mouche à ce point. Jamais vulgaire, toujours subtil, alliant la sophistication rhétorique à l'entraînement du divertissement, le quatrième long métrage d'Emmanuel Mouret (après Laissons Lucie faire, Vénus et Fleur et Changement d'adresse) étincelle, dans la grande tradition du genre, des mille feux antagonistes de l'esprit et de la chair.
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Ecriture au cordeau d'un récit gigogne, mise en scène funambule, dialogues inénarrables, acteurs formidables... sa comédie très physique donne le beau rôle aux sentiments et aux filles. Et scène après scène, ce digne héritier de Tati, Lubitsch et Capra tisse sa toile, avec une légèreté, une drôlerie et une liberté confondantes dans un quatrième opus ludique d'une rare originalité.
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Le scénario, qui imbrique comme des poupées russes plusieurs histoires indépendantes les unes des autres, est particulièrement bien ficelé. Et les comédiens sont épatants. On imagine qu'à la seule lecture du scnéario, on aurait été emballée. Parce que Mouret a vraiment une écriture cinématographique bien à lui. Bancale pour certains, plaisante pour d'autres.
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Entre Rohmer pour les longues et savoureuses digressions et Pierre Richard pour la séduction maladroite de son héros, Emmanuel Mouret recompose une subtile carte du tendre dont l'atout maître reste le désir. Même si le film ne dure que 1h40, le cinéma d'Emmanuel Mouret aime prendre son temps. Concernant les déclinaisons amoureuses, Un baiser s'il vous plait emprunte plus souvent les départementales de la tendresse que les autoroutes de la drague.
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Romantisme, humour pince-sans-rire, langage un peu précieux, style théâtral : c’est la marque de fabrique du cinéaste de « Changement d’adresse », Emmanuel Mouret, qui continue de faire entendre une voix singulière dans le cinéma français. Le baiser, le désir, la tentation, la culpabilité sont les thèmes convoqués avec humour et élégance dans cette comédie qui commence comme un vaudeville avec des scènes très drôles, et s’achève dans la gravité. Celle d’un Marivaux ou d’un Rohmer. Quant à ses personnages, loin des stéréotypes de trentenaires à la mode, ils sont les héros touchants d’une tragédie ordinaire.
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Virginie Ledoyen, vêtue tout en dégradé de beiges, ornée d'un collier de perles et intégralement assortie à son intérieur bourgeois, on a déjà du mal à y croire. Quand elle se met à susurrer d'une voix affectée en clignant des paupières « raconte-moi, cela m'intéresse » à un Emmanuel Mouret tout empoté, cela sonne atrocement faux. Il s'agit d'un parti pris, nous explique-t-on, d'une écriture sophistiquée, d'une stylisation destinée à porter une histoire universelle : la question de la fidélité amoureuse. Sauf qu'ici, l'histoire est d'une faiblesse pitoyable, particulièrement dans la seconde moitié du film.