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The Grandmaster s’est longtemps appelé The Grandmasters. Wong Kar-wai avait donc à un moment prévu de donner des airs de fi lm choral à son (faux) biopic d’Ip Man. Finalement, The Grandmaster sort en salles au singulier, sacrifiant les personnages satellites qui tournent autour de celui qui fut le maître de Bruce Lee. Le souci, c’est que ce choix de narration semble s'être imposé à cause de l’ampleur folle du projet et non en raison d’une visée artistique véritablement soupesée. En ce sens, le nouveau Wong Kar-wai ressemble au gigantesque trailer d’un film dont nous verrons probablement une version longue – aux dernières nouvelles le réalisateur est reparti en salle de montage. Alors, à quoi bon se déplacer cette fois ? Parce que même si le film est en lambeaux, ces derniers n’en restent pas moins somptueux. La bonne nouvelle, c’est que The Grandmaster est
un vrai long métrage sur le kung-fu et pas une production où des gens se balancent des volées de coups entre deux déambulations au ralenti dans des couloirs enfumés. Un peu anesthésiés par le spleen de ses trois précédents films, on avait presque oublié à quel point Wong Kar-wai demeure un cinéaste de l’excitation visuelle pure. Sublimement shootées, splendidement iconiques, les scènes de combat procurent ici des moments de jubilation foudroyants. Si Tony Leung est le grandmaster du titre, Zhang Ziyi, elle, n’est jamais très loin de lui voler la vedette, s’adjugeant les plus belles scènes (le combat en vison sur un quai de gare ou celui, tout en frôlements, qui débouche sur un baiser non consenti). Même en version courte, force est de constater que cette oeuvre-là se conjugue au pluriel.
Toutes les critiques de The Grandmaster
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Stylisé et virtuose, The Grandmaster, qui baigne dans une lumière crépusculaire superbement conçue par le directeur de la photo Philippe Le Sourd, s'inscrit dans la lignée des œuvres du réalisateur d'In The Mood for Love. Wong Kar-wai tel qu'en lui-même joue avec les ralentis et les accélérés, avec ses obsessions et ses fantasmes. On retrouve l'idée de l'amour impossible avec son cortège de mélancolie. La nostalgie aussi, celle d'une époque révolue.
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Le réalisateur hongkongais nous parle de transmission dun art martial millénaire, le wing chun, dans la Chine de 1936 à 1951. Tony Leung joue Ip Man, qui deviendra le maître de Bruce Lee, et Zhang Ziyi, Gong Er, la femme qui connaît la figure mortelle des 64 mains, qui brise les os et déchire net les articulations. Lorsque les deux maîtres saffrontent,
leurs corps restent suspendus dans les airs pendant une fraction de seconde. Du grand art. -
Wong Kar-wai livre un film aux images superbes, consacré à Ip Man, figure légendaire du kung-fu.
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Wong Kar-wai retrouve son souffle dans un kung-fu movie glacé, inspiré du maître de Bruce Lee.
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Un sublime défilé d’images poétiques et spectaculaires que le maître cinéaste chorégraphie avec la richesse de son imaginaire et l’habileté de son savoir-faire.
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Le kung-fu n’est pas ici un simple prétexte au développement de spéculations historiques et métaphysiques. La mise en scène articule avec brio horizontalité et verticalité, les deux dimensions sur lesquelles s’appuie cet art. En un mot comme en mille : Wong Kar-wai nous revient avec un chef d’œuvre.
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De magnifiques images (...) font de « The grandmaster » un moment de cinéma éblouissant et virtuose. (...) Restez bien assis dans votre fauteuil pour esquiver les coups et admirer ce fabuleux spectacle. Il était une fois en Chine…
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Pendant deux heures, on est fasciné par cette saga qui alterne des combats de toute beauté, des moments de poésie, d’esthétique et de romantisme sur une musique composée notamment par le Français Nathaniel Mechaly.
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Il y a des cinéastes, agaçants pour leurs collègues, qui réalisent les plus beaux films. De cette bande, Wong Kar Wai (WKW) est le prince. La preuve avec cet éblouissant Grandmaster, qui marque le retour au sommet du réalisateur culte d'In the Mood for Love.
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Wong Kar-wai pose son regard mélancolique sur un personnage historique, Ip Man (Tony Leung), maître en arts martiaux, dont le chemin croise celui de Gong Er (Zhang Ziyi). Ici, les regards blessent aussi sûrement que les poings.
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La splendeur des tableaux animés est à couper le souffle. Un affrontement devant un train en marche ou un combat sensuel entre les deux héros laissent bouche bée. Wong Kar-wai, cinéaste esthète, livre une ode merveilleuse à l’art martial et à la beauté du mouvement.
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Cette fresque extrêmement stylisée est d'abord un film de wu shu, vu d'un oeil d'artiste, regorgeant de combats au ralenti (...) Mais c'est aussi un film politique qui retrace les rivalités compliquées entre écoles de la Chine du Nord et du Sud sur fond de résistance ou de trahison face à l'occupant japonnais. Et enfin un opéra somptueux qui culmine dans une scène bouleversante de dialogue après coup sur un amour qui n'a pu être vécu...
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Enchaînant les tableaux historiques – notamment l’occupation japonaise de 1937 à 1945 – et les chorégraphies stylées, plongeant le spectateur dans une histoire d’amour tumultueuse (avec Zhang Ziyi), Wong Kar-wai maîtrise totalement son image, sa lumière, ses combats, sa reconstitution, et ses gestes précis et précieux, dignes d’un grand maître.
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Wong Kar-wai revisite la trajectoire de ce personnage mythique (Ip Man) dans un drame à la fois épique et romantique, qui parle de code d'honneur, de vengeance, de transmission et touche au sublime.
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Fresque du basculement de la Chine dans l’ère moderne, déferlement ultrastylisé de scènes d’action, chronique d’un amour impossible ou platonique, The Grandmaster est aussi un plaidoyer pour l’exercice et la transmission de son art contre toutes les contingences, y compris celles de l’air du temps, de la gloire et du succès. Nul doute que The Grandmaster est aussi un fier autoportrait en creux.
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Quimporte si lhistoire est difficile à suivre, chaque plan de cette « romance darts martiaux » est un tableau. The Grandmaster offre des combats virevoltants, dont un duel sous la pluie et un corps à corps sensuel entre Tony Leung et sa rivale Zhang Ziyi.
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Malgré de nombreux combats d'une impressionnante virtuosité, The Grandmaster est surtout une déchirante histoire d'amour contrariée entre le maître et Gong Er (Zhang Ziyi,Tigre et Dragon) également experte en kung-fu. Contre toute attente, elle est la véritable héroïne de ce drame poignant au lyrisme flamboyant.
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Des séquences à couper le souffle qui, à l’image d’un duel sur un quai de gare ou du combat d’ouverture filmé sous une pluie torrentielle, resteront dans les annales du genre. S’il est dommage que cette virtuosité l’emporte parfois sur les personnages, le cinéaste signe assurément le grand film de kung-fu dont il avait toujours rêvé, rendant au passage hommage à son idole.
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Wong Kar-wai filme les arts martiaux comme un ballet, les combats comme des chorégraphies. "The Grandmaster" est un beau film, rutilant, fascinant et morcelé, à l'appétit d'ogre.
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Faux biopic mais vrai film de kung-fu, « The Grandmaster » s’appréhende comme une réflexion sur l’Histoire, la partition, la succession, que sa recherche d’une obsessionnelle beauté, tout en laissant la concurrence à des kilomètres en arrière, aurait sourdement dévoré.
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Malgré son caractère délibérément décousu et certains passages un tantinet ésotériques pour le néophyte en arts martiaux, ‘The Grandmaster’ parvient ainsi à nous plonger, sensiblement, au cœur même du kung-fu, là où puissance et esthétique vont de pair. Au final, un film qui porte fort bien son titre.
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Le regarde du réalisateur s'appuie sur des récits intimes et une histoire d'amour impossible avec une talentueuse combattante (Zhang Ziyi). Mais la narration éclatée et les transitions abruptes nous emportent dans un tourbillon un peu trop chaotique. Reste une poésie et une beauté esthétique à couper le souffle.
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Maintes fois annoncé, The Grandmaster comme tous les films de Wong Kar-Wai, a le charme de son mystère. Et pourtant, cette fois-ci, l’attente n’en vaut pas la chandelle. Une merveille...de l’art décoratif.
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The Grandmaster n’est pas un biopic d’Ip Man, ni même un biopic des personnages enivrants de Gong-Er ou de The Razor : il est une sorte de photographie mal imprimée de l’avènement de diverses écoles de kung-fu. Et la somme d’une poignée de grandes histoires… qui s’annulent, à force de partis pris incompréhensibles et de choix tout aussi discutables.
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Un peu trop compressé, The Grandmaster passe alors un peu au travers du spectateur qui y trouvera certes une nouvelle preuve éblouissante du talent fou d'un des plus grands réalisateurs de notre époque, mais pas cependant le film qu'il mérite totalement.
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Biographie impressionniste d'Ip Man, maître de kung-fu qui traversa l'histoire de la Chine et transmit son art à Bruce Lee. Wong Kar-wai livre une nouvelle allégorie de la perte (de la Chine d'avant, des amours non vécues), aux acteurs et décors splendides, mais la magie n'opère plus tout à fait...
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Un film work in progress qui s’attarde plus sur le mythe de Gong Er que la légende de Ip Man, grand maître de Bruce Lee. Ce n’est pas pour nous déplaire même si par moment le scénario sonne un peu creux. Mais la réalisation racée finit par emporter le morceau et sublime magnifiquement le tout.
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Dans The Grandmaster, ni les personnages, ni la situation politique de la Chine dans les années 1930-40, ni même les arts martiaux, pour la fascination desquels il se serait supposément lancé dans ce projet, ne semblent intéresser Wong Kar-wai.
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Le résultat final manque tout simplement de cohérence, et ressemble à un fourre-tout un peu orgueilleux.