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A chaque mois ou presque, son récit initiatique. Celui nous entraîne au Costa Rica avec comme héroïne une ado de 16 ans qui, alors que ses parents se séparent, choisit d’aller vivre chez son père, artiste bohème, semblant lui- même vivre une seconde adolescence. Un personnage passionnant car, derrière sa jovialité attachante, va vite poindre sa vraie nature, bien plus cassante et violente, que la cinéaste réussit à raconter sans jamais la montrer frontalement par des coups. Tout passe ici par des mots, des gestes, des mouvements du corps au fil d’un récit riche en ambiguïté où son héroïne va peu à peu prendre conscience non sans trouble qu’elle a hérité de cette rage. Ce premier long traduit avec une grande finesse toute l’ambivalence de la puberté, ces moments où plus que jamais les certitudes volent en éclat et permettent d’ouvrir une page blanche aussi excitante que flippante.