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Le pitch du quatrième long métrage de Dany Boon est alléchant. L’ouverture, tonitruante et drôle, se déroule lors d’un réveillon du jour de l’An : la bise traditionnelle (vecteur de maladies) déclenche un ouragan de panique chez Romain. Le comique de situation s’efface peu à peu, et l’hypocondrie passe au second plan lorsque notre (anti)héros accro au gel hydroalcoolique se retrouve happé par une histoire de révolution dans un pays imaginaire des Balkans. Bizarrement construit, comme s’il y avait deux films en un, et d’une durée exagérée, Supercondriaque joue parfois maladroitement sur plusieurs registres, du burlesque le plus visuel à la comédie romantique, en passant par les quiproquos chers au théâtre de boulevard. On s’y perd un peu avant de s’y retrouver. Dans le duo reconstitué de Bienvenue chez les Ch’tis, avec Dany Boon en auguste et Kad Merad en clown blanc, ce dernier manque d’une partition construite et étayée. Reste la question principale : rit-on ? Oui, mais pas assez.
Toutes les critiques de Supercondriaque
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sur un scénario bien huilé, le père de « Bienvenue chez les Ch'tis » réussit à rebondir avec un vrai remède contre la sinistrose. Cette comédie enlevée lorgne du côté de la romance et de l'action sans jamais perdre son efficacité comique. Et Kad Merad retrouve le top de sa forme au contact de son acolyte.
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En réalité, dans cette comédie plus que réussie, aussi bien dans le rythme que sur le fond, l’auteur de « Bienvenue chez les Ch’tis » filme non pas un homme mais un pays. La France de 2014, cette grande hypocondriaque, est en réalité le vrai sujet du film.
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Débordant d’énergie, hyper actif, grimaçant tel un de Funès 2.0, Dany Boon force la sympathie et réussit une comédie pétillante, dans la lignée des films de Francis Veber. Une fois de plus, le duo Boon/Merad fait boum. Frais et sans prétention, comme Dany, le film devrait séduire tous ses fans.
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Dany Boon signe une farce romantique bourrée d'actions sur la peur de la maladie mais plus généralement sur la peur de l'autre. C'est bien écrit et très bien filmé. Les comédiens sont remarquablement dirigés avec Dany Boon et Kad Merad évidemment, mais aussi celle qui est la révélation de Supercondriaque : Alice Pol. Cette jeune femme ravissante et irrésistible a tourné dans Les émotifs anonymes ou Un plan parfait. Elle a réussi trouver sa place aux côté deux stars du film.
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C’est certainement le film le plus abouti de Dany Boon, le mieux écrit et le plus sensible. Une réserve cependant, lorsque l’hypocondrie passe au second plan pour une histoire de révolutionnaires dans les Balkans, on perd un peu le fil avant, fort heureusement, de le retrouver pour un final réussi.
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A certains égard Supercondriaque est certainement le long-métrage de Dany Boon le plus abouti, dans l'écriture comme dans la mise en scène. Et Boon d'atteindre la saveur des films de Francis Veber des années 1980, jouant parfaitement du duo retrouvé entre Kad Merad et lui. C'est un des atouts de son quatrième film, à coup sûr, celui de la maturité.
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l'auteur Boon, soucieux de plaire au plus grand nombre, finit par ligoter le burlesque Boon. Supercondriaque s'achève en comédie romantique inoffensive et consensuelle. Dommage.
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Aussi farfelue soit-elle, la nouvelle comédie de Dany Boon, plutôt de qualité dans son genre, échoue à vraiment réunir le binôme mythique de Bienvenue chez les Ch’tis. L’adhésion mutuelle des deux personnages l’un envers l’autre est tirée par les cheveux ; le tandem n’affiche pas la même complicité qu’auparavant, et l’on ne ressent aucune tendresse, ni pour l’un, ni pour l’autre. Les extravagances du malade imaginaire sont donc à prescrire à petite dose. Les allergiques souffriront dès les 5 premières minutes face à cet humour létal, quand les amoureux de la comédie populaire française savoureront avec modération cet humour battant, qui aura toutefois beaucoup de mal à fédérer autant que les précédents services du Dr. Boon.
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L'humour occupe une place primordial dans le scénario. L'autodérision de Dany Boon permet de se moquer lui-même de son hypocondrie. Seul regret, les scènes d'actions un peu trop exagérées et surréalistes qui faussent la réalité du sujet profond qu'il cherche à nous révéler. Mais Dany Boon démontre son talent à travers ses films à l'humour permanent, avec pour toile de fond un vrai problème de société.
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Le duo que Dany Boon forme avec Kad Merad, son complice des Ch’tis, fonctionne à merveille, le premier exaspérant le second jusqu’à le rendre fou. Hélas, l’histoire change subitement de braquet : Romain, poussé par son médecin à s’ouvrir au monde, vient en aide à des réfugiés du Tcherkistan (!) et prend la place du leader de la rébellion locale auquel il ressemble étrangement… L’intrigue perd alors son intérêt et souffre de relents sentimentaux (la sœur du docteur tombe amoureuse du héros) guère passionnants.
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Une comédie burlesque et attachante portée par un tandem qui a déjà fait ses preuves !
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Dany Boon est à son meilleur niveau quand il s’amuse avec beaucoup d’autodérision de sa propre névrose. Les gags s’enchaînent et son tandem burlesque avec Kad Merad est, une fois de plus, une bonne potion contre la sinistrose. Hélas, la déprime gagne dès lors que la comédie s’éloigne de son sujet et se perd dans une histoire abracadabrantesque de réfugiés politiques et d’usurpation d’identité.
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Pour son retour à la réalisation, Dany Boon signe une comédie classique et plutôt réussie. Six ans après « Bienvenue chez les Chtis », son duo avec Kad Merad fonctionne toujours. Malgré quelques faiblesses scénaristiques, "Supercondriaque" approche son objectif : faire rire.
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Dany Boon ne se ménage pas, il en abat au risque d'en faire parfois un peu trop et finir par agacer le spectateur. A vouloir en faire toujours plus, on frise la caricature. Pour contrebalancer ces excès, on peut compter sur le jeu plus posé de Kad Merad, qui anime chacune de ses apparitions et surtout de saluer les retrouvailles du duo qui fonctionne toujours aussi bien, dont la complicité est une évidence.
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La première partie du film est affligeante (...) Puis l'histoire décolle dans un joyeux n'importe quoi (...) Commencée plus tôt, cette seconde partie, parodique et foutraque, aurait donné matière à une comédie originale et plaisante.
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Proprement filmé, pourvu d'un générique épatant, agrémenté de guest stars sympathiques, ce film n'en reste pas moins, dans sa première moitié, une suite d'amorces comiques...
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Dany Boon a ici la double casquette d’acteur-réalisateur et s’en sort pas mal même si on est loin d’un « Bienvenue chez les Ch’tis ». On rit mais peut-être pas autant qu’on l’aurait souhaité…
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Boon (...) se révèle plus inspiré et efficace dans les échanges en duo que dans les numéros en solo.
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L'amateur reconnaîtra ici un moment déterminant de la dramaturgie « boonesque », à partir duquel la comédie sociale amorce un virage brusque vers le grand large de l'absurdité. Sauf que ce canevas respire, pour le coup, davantage l'enfantillage désuet que le dynamitage des convenances. On pourrait aussi y déceler, avec un peu de bonne volonté, une allégorie utile sur les bienfaits d'une plus grande tolérance aux corps étrangers. Mais enfin, tout cela est si manifestement conduit en pilotage automatique, si dépourvu de vraie folie, si conforme aux vieilles recettes industrielles, si peu habité par ses interprètes, que la morale de l'histoire, comme les ressorts du rire qui sont censés y mener, tombent complètement à plat.
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Plutôt qu’une inquiétude, c’est sans doute le malaise que Dany Boon entretient avec le cinéma que "Supercondriaque" raconte le mieux; un malaise récalcitrant, une inhibition tenace que ni les succès à répétition ni l’expérience accumulée des tournages ne semble estomper.
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Le retour de Dany Boon acteur-réalisateur avec une comédie aux gags et aux effets appuyés qui bascule en une aventure délirante dans sa seconde partie.
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Un maladif trouillard passe pour un héros révolutionnaire aux yeux de celle qu'il rêve d'éblouir... De film en film, Dany Boon a créé un personnage, plutôt drôle. Le problème, c'est que ses intrigues deviennent de plus en plus surannées..
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L’humoriste signe une nouvelle comédie populaire un peu bancale, un peu lourde, un peu drôle.
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Comme toujours, Kad Merad (qui s’est fait la tête de Gérard Jugnot pour jouer un médecin généraliste) apporte un peu de technique professionelle de jeu face à Dany Boon qui, lui, fait à peu près n’importe quoi : grimaçant, poussant des cris suraigus, roulant des mécaniques, gesticulant, montrant ses fesses et arborant des sourires mielleux de faux naïf. Le fan-club sera aux anges, les autres regardent leur montre.
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Le nouveau film de Dany Boon, dont les ambitions ont été revues à la hausse, ressemble à une catastrophe industrielle de grande ampleur.
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Le degré zéro de la comédie à la française.
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Supercondriaque est nul à plus d'un titre. Sa première partie tutoie les plus mauvais de Funès. (...) Ici Boon se contente donc de camper les obsédés de la propreté en gesticulant (...) Face à un tel néant dramatique le réalisateur-acteur-scénariste-dialoguiste (!) use du quiproquo et délaisse Funès pour Michel Leeb jouant sur l'imitation grossière d'un accent étranger.