Titre original Erom
Date de sortie 23 septembre 2020
Durée 119 mn
Réalisé par Yaron Shani
Avec Bar Gottfried , Laliv Sivan , Michael Uria
Scénariste(s) Yaron Shani
Distributeur Art House Films
Année de production 2018
Pays de production ISRAËL, Allemagne
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Alice et Ziv sont voisins dans un quartier de Tel-Aviv. Alice vient de publier un premier roman particulièrement remarqué. Ziv est un adolescent passionné de musique, mal à l’aise avec l'expression de ses sentiments. Alice pense que Ziv pourrait être le cœur d’un projet documentaire mais leur rencontre va prendre un tournant inattendu.

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Critiques de Stripped

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Stripped arrive après Chained et Beloved, sortis coup sur coup au début de l’été. Il vient ainsi compléter la « Love Trilogy » telle que baptisée par le cinéaste israélien Yaron Shani. Ces trois fictions peuvent se voir dans n’importe quel ordre, les films se suffisant à eux-mêmes. Il s’agit d’une étude sur les rapports homme-femme dans la société israélienne d’aujourd’hui. Tel Aviv sert à chaque fois de toile de fond. Yaron Shani – remarqué en 2009 avec Ajami, Caméra d’or du Festival de Cannes – plonge sa fiction dans un bain documentaire (les interprètes amateurs ont tous plus ou moins à voir avec le personnage qu’ils incarnent) et rend plus troublante encore cette impression de vérité. La caméra accompagne avec douceur le destin fragile de ces anonymes qui se croisent et s’effleurent parfois d’un film à l’autre. Si Chained et Beloved tournaient autour de la séparation tragique d’un couple et alternaient les points de vue (homme, femme), Stripped met en scène deux personnages. D’un côté, un jeune musicien qui, à l’approche du service militaire, voit ses ambitions artistiques remises en cause. De l’autre, une écrivaine blessée dans son intimité au point de perdre pied. L’un et l’autre ont d’abord une trajectoire autonome. La rencontre programmée de ces deux solitudes ne garantit pas pour autant une réparation possible. La relative retenue de Yaron Chani ne cherche pas à masquer la violence, mais semble au contraire l’accueillir comme une fatalité. Cette trilogie de l’amour traduit la noirceur d’une époque.