Toutes les critiques de Samsara

Les critiques de Première

  1. Première
    par François Grelet

    L’histoire que raconte Samsara se lit entre les lignes, entre deux collisions d’images. Elle est pourtant d’une limpidité exemplaire, malgré l’absence totale de dialogues et de fondements narratifs classiques. Tandis que le film déroule sa collection de vignettes en 70 mm, rapportée des quatre coins du globe, se dessine la peinture éclatée d’un monde au bord du chaos, le nôtre, où l’implosion menacerait partout, à chaque instant. En cela, ce documentaire est infiniment plus discursif que Baraka qui, lui, visait une forme de transcendance du spectateur à travers une expérience purement méditative. Entre ces deux films, vingt ans se sont écoulés. Les lubies mystico-écolos de Fricke sont restées les mêmes, mais elles ont été indéniablement plombées à mesure qu’il regardait l’humanité tomber de Charybde en Scylla. Du coup, si la tonalité de Baraka se rapprochait du murmure, Samsara tient lieu de hurlement lâché à la face d’un monde littéralement zombifié. Édifiante, la charge pourrait virer à l’insupportable. Mais ce serait oublier que Fricke, technicien d’une étourdissante virtuosité, possède une syntaxe visuelled’une telle richesse qu’on le différencie illico du premier Yann Arthus- Bertrand venu. Construit sur des systèmes de rimes, de télescopages et de gradations, Samsara se regarde alors également – surtout – comme une création plastique de premier ordre, où la sophistication de l’agencement le dispute constamment au pouvoir de sidération de l’image. L’humanité peut bien courir à sa perte, il nous restera toujours les films de Ron Fricke.

  2. Première
    par Jean-Philippe Guerand

    Cette histoire sans paroles, c’est celle de notre monde en train de s’autodétruire dans l’indifférence générale. Une dialectique de la folie, en quelque sorte.

Les critiques de la Presse

  1. CinémaTeaser
    par Julien Munoz

    Lyrique à en pleurer, Samsara est un poème bouleversant sur notre capacité de défiguration, un requiem pour une humanité échafaudant elle-même sa propre apocalypse qui ne laissera en définitive qu'un incommensurable vide. Un désert matériel et spirituel recyclé ici en expérience sensorielle unique qu'il faut obligatoirement partager dans une salle de cinéma.

  2. Metro
    par Marilyne Letertre

    Sans voix-off ce magnifique documentaire trouvera une résonance dans le cœur de chaque spectateur. Un pur joyau !

  3. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Vingt ans après l'inoubliable "Baraka", Ron Fricke, toujours obsédé par l'harmonie perdue, construit un opéra cosmogonique célébrant le monde dans sa douce horreur et sa choquante beauté. Sa simple existence tient du miracle.

  4. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Vingt ans après l'inoubliable "Baraka", Ron Fricke, toujours obsédé par l'harmonie perdue, construit un opéra cosmogonique célébrant le monde dans sa douce horreur et sa choquante beauté. Sa simple existence tient du miracle.

  5. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Le film dépasse heureusement son parti pris purement contemplatif vers une critique du capitalisme effréné, de la consommation à tout crin et de ses monstrueux gâchis.

  6. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Samsara n'’épargne rien ni personne, du soldat au visage mutilé par la guerre au ventre de l’'obèse qui envisage une opération de chirurgie esthétique. Ron Fricke relance la réflexion sur la mondialisation, tout en racontant une aventure extraordinaire.

  7. L'Express
    par Julien Welter

    Samsara est un portrait de notre époque au regard de l'histoire du monde. Ici, les splendeurs du passé et la puissance de la nature font écho à l'industrialisation galopante et au consumérisme effréné. Un seul commentaire: c'est sublime et très parlant.

  8. Evene
    par Manuel Delort

    Par un fin travail de montage, "Samsara" pose un regard à la fois innocent et inquiet sur la marche du monde. L’ensemble est musical, parfois grave, magnifié par la voix éthérée de Liza Gerrard. Non-verbal, comme son prédécesseur, cette production inclassable réussit le pari de redonner toute sa lumière et son énergie à l’objet filmé, qu’il soit laid (une famille américaine maniaque des armes à feu, le mécanisme diabolique des usines agro-alimentaires), magnifique (le Château de Versailles) ou empreint d’une certaine désolation (les prises de vue de l’après-Katerina ont quelque chose d’onirique). Comme "Baraka", on imagine très bien à "Samsara" une carrière confidentielle à long terme, devenant à son tour un ovni vénéré.

  9. La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Flamboyant opéra dédié à la planète, ce voyage sans paroles célèbre, dans une collision sublime d’images, un monde où beauté et destructions se côtoient.

  10. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Près de 20 ans après Baraka, le monteur des Qaatsi revient à la réalisation avec un documentaire symphonique. Mais déjà fait, déjà vu, déjà argué, Samsara entame poliment le cycle de la répétition. Ron Fricke le fait au moins avec les formes.

  11. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Après Koyaanisqatsi (dont il fut chef opérateur) et Baraka, Fricke réalise un nouvel état des lieux de la planète, au travers d'images somptueuses glanées durant cinq ans dans 25 pays. Un film visuellement splendide, terni cependant par un moralisme de mauvais aloi.

  12. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Près de 20 ans après Baraka, le monteur des Qaatsi revient à la réalisation avec un documentaire symphonique. Mais déjà fait, déjà vu, déjà argué, Samsara entame poliment le cycle de la répétition. Ron Fricke le fait au moins avec les formes.

  13. Elle
    par Emilie Rivencq

    Des bordels thaïlandais aux yeux vitreux des poupées d'’une usine japonaise, d’un open space morbide au regard d’une jeune Ethiopienne, « Samsara » se fait le miroir sublime d’'un monde empreint de disparités dont la froide mécanique a, parfois, de quoi terrifier.

  14. StudioCiné Live
    par Xavier Leherpeur

    Samsara est une immersion dans la beauté de notre planète mais aussi dans sa démesure. ¨Pour autant, ce périple esthétique manque parfois de squelette.

  15. Le Figaro
    par Emmanuele Frois

    Dans l’hindouisme, Samsara signifie « la roue de la vie ». Ron Fricke a tourné dans 25 pays pour filmer lieux sacrés, paysages sublimes ou zones sinistrées. Une méditation sur la relation de l’homme à la nature, la vie, la mort, la réincarnation, portée par des images à couper le souffle, une bande-son musicale mais aucune parole. Un trip étrange aussi fascinant qu’agaçant.

  16. Time Out
    par Alexandre Prouvèze

    Poème visuel, ‘Samsara’ utilise à fond le numérique, pour accélérer des plans-séquences de plusieurs heures ou rentrer dans l’inframince des détails inimaginés. Ne précisant jamais d’où viennent ses images, Ron Fricke parvient ainsi à éviter le catalogue ou le dépliant touristique.

  17. Critikat.com
    par Vincent Avenel

    De la spiritualité orientale qui semble le fasciner, Fricke ne semble avoir retenu qu’une sérénité béate qui confine à la niaiserie.

  18. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Un tour du monde filmé en 35 mm, qui accumule les images curieuses et pittoresques, en tenant à l'écart l'humanité et la vie.

  19. Télérama
    par Nicolas Didier

    Avec ce documentaire (new age) tourné aux quatre coins du monde, sans commentaire et tout en musique (new age), Ron Fricke entend célébrer l'humanité. Raté ! A coups de plans aériens et d'images accélérées, il transforme les hommes soit en insectes, soit en robots.