-
Architecte solitaire, Ernest quitte Paris pour aller identifier le cadavre d’un fils qu’il n’a jamais connu. Sa route croise celle de Magnus, un jeune auto-stoppeur suédois. Jean-Pierre Darroussin campe avec drôlerie cet irascible père avorté, qui se découvre des sentiments paternels refoulés au contact de Magnus. La force (tranquille) du deuxième long métrage d’Anna Novion, après Les Grandes Personnes, tient à la modestie presque terne de ses effets et de ses nuances, au service d’un road-movie bienveillant à l'allure grisonnante.
Toutes les critiques de Rendez-vous à Kiruna
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Pour son second long métrage, Anna Novion retrouve son acteur fétiche, Jean-Pierre Daroussin. En lui offrant un emploi plus sombre qu’à l’accoutumée, la réalisatrice ne s’y est pas trompée. Le comédien est aussi crédible que touchant. A ses côtés, le jeune Anastasios Soulis ne démérite pas. Leur duo fonctionne parfaitement. C’est donc paisiblement que l’on se laisse gagner par l’humanisme de ce film qui explore avec pudeur une histoire intime.
-
Ce récit émaillé de surprises et de rebondissements est filmé avec une maîtrise tranquille, et procure une revigorante émotion. Anna Novion s’en explique dans un entretien croisé avec Darroussin, son acteur principal et compagnon dans la vie : ce qu’elle aime, ce sont les drames « mine de rien ».
-
Peu rythmé, étonnamment indifférent aux paysage qu'il traverse, le film d'Ana Novion cache sous ses apparences austères de belles pensées sur l'attention et la disponibilité à l'autre et inspire à Jean-Pierre Darroussin une composition nuancée et touchante.
-
Anna Novion signe un délicat road-movie où l'on retrouve avec plaisir son sens du cheminent dramatique, une profondeur rare et un humour irrésistible en cours de route.
-
Mutation au rythme d'un road-movie, ce récit improbable dégage charme et nostalgie.
-
Quel plaisir de retrouver Jean-Pierre Darroussin au volant d'un personnage digne d'un roman de Henning Mankell.
-
Sans Jean-Pierre Darroussin, ce road-movie comme toujours initiatique se révélerait sans aspérités ni intérêts aucun. L’exemple parfait du film issu d’un système de production français renfermé sur lui-même propre à engendrer un cinéma consanguin.
-
Rien de bien spectaculaire dans ce Rendez-vous. La réalisatrice franco-suédoise procède par petites touches intimistes qui n’empêchent pas quelques éclats.
-
Après « les Grandes Personnes », son premier long, Anna Novion creuse à nouveau le thème de la paternité et celui de l’abandon qu’elle décline sous ses deux formes : le pire, gommer l’existence d’un enfant, et le meilleur, accepter ses émotions.
-
Anna Novion cherche et trouve un ton doux-amer, mais on retient surtout la sagesse d’un itinéraire balisé, une sorte de production moyenne, ce qui ne peut évidemment être tenu pour suffisant. On tient là une sorte de mal français dans ce manque d’audace général, pour de grosses qualités, on serait prêt à accepter de grands défauts. Arrivé à Kiruna, on a toujours la certitude que les voyages seront toujours plus beaux sans GPS – réels ou de substitution –, c’est-à-dire avec cette belle idée de se perdre, de tourner au mauvais endroit, de se laisser surprendre et ravir.
-
Des silences, des regards longs de types perdus, un Darroussin adroit qui passe joliment sa rédemption au filtre d’une résignation apaisée quant à ses occasions ratées : le film a tout du crépuscule mais se passe en plein jour. Ce charmant Rendez-vous à Kiruna se déroule sous un soleil de minuit bienveillant. On attend de voir si Anna Novion sera tentée par la nuit polaire dans ses prochains films.
-
Sur la trame classique du road-movie et de la transformation progressive des personnages, Anna Novion tisse un film délicat où tragédie et comédie se côtoient avec élégance. À la limite de l’autisme affectif, Ernest régente un petit monde qui tourne autour de lui et le craint.
-
Un road-movie existentiel un peu étiré, mais attachant grâce à ses acteurs qui savent nous toucher.
-
Un architecte au cœur de pierre quitte à regret Paris pour aller saluer, au nord de la Suède, la dépouille d'un fils qu'il n'a jamais connu. L'émotion sera au bout du voyage, on s'en doute. Mais elle sera nouvelle, portant une sensibilité différente, à la fois pudique et ouverte au monde. Une belle surprise.
-
Un road movie qui manque cruellement de rythme et de subtilité.