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Alors qu’on débat aujourd’hui, à juste titre, de la place des femmes dans le cinéma, du manque de réalisatrices et des discriminations, Quentin Delcourt a recueilli les propos de onze femmes. Actrices, exploitantes, scénaristes, elles parlent de la différence, témoignent de leur expérience. On mesure ainsi concrètement toutes les difficultés qu’il faut surmonter, les remarques qu’il faut supporter. C’est particulièrement édifiant quand Aïssa Maïga (photo) raconte ses débuts et le regard d’une profession blanche sur une actrice noire. On a honte. Cette libération de la parole est nécessaire, comme la symbolique montée des marches au Festival de Cannes 2018 des 82 femmes que montre le film. On regrette cependant que le documentaire de facture très classique n’explore jamais les pistes de solutions possibles.