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Il y a du Ken Loach dans cette formidable chronique sociale et humaine, qui réussit à la fois à parler d'amour comme d'amitié et à dresser un état des lieux accablant, mais pas misérabiliste, de la société brésilienne. Tout en disant l'espoir en un avenir meilleur et la volonté d'une partie de la jeunesse étudiante de faire changer les choses.
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Tout, ici, sonne juste : l'énergie, la bonne volonté, l'impuissance et la naïveté de ces jeunes bourgeois, en terre inconnue dans leur propre ville. Peu à peu, sans démontrer ni juger, le film dessine une carte profondément mélancolique des inégalités. L'espoir n'est pas absent, juste figé dans une attente pensive, suspendue, comme ces bâtiments de béton superbement filmés, promesses de progrès oubliées dans les herbes folles.
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Scénariste du célèbre Pixote, héritier d'un cinéma social et politique, avec Interdit d'interdire, Jorge Duran signe une fiction réaliste qui se double d'un témoignage sur l'état actuel du Brésil. La vieille ville autant que l'urbanisme moderne évoquent des conditions de vie précaires. La musique est en adéquation avec l'émtion des comédiens. Et même si la fin reste irrésolue, elle porte l'avenir d'un espoir plus serain.