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Malgré des faiblesses de casting ici et là, de dosage des scènes et de rythme, ce film est à voir. Pour la puissance de certaines images, des paysages jusqu'aux intérieurs les plus modestes, pour les rires et l'énergie, pour ce regard simplement à hauteur d'homme, que l'on ne pose jamais sur une île condamnée à vivre sous le terme de "maudite".
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Aidé par les images de son chef opérateur Gilles Porte, le réalisateur prouve (...) qu'il est un cinéaste inspiré : son film a le souffle d'une tragédie dans un Haïti dont il sait récréer les bruits, les couleurs et les fureurs avec une liberté très Nouvelle Vague...
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Soutenue par une approche formelle plus cohérente, l’idée aurait pourtant pu être fructueuse.
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Ce manque de profondeur sur les événements à l’échelle de la société haïtienne serait moins gênant si la fiction des individus, avec ses artifices pour articuler l’invocation du réel, ne venait pas plomber l’ensemble, appliquant son schématisme sur des événements souffrant déjà de leur traitement de surface.
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Dans un Port-au Prince filmé sans tentation d’exotisme spectaculaire ni de dramatisation excessive, on revit donc la journée historique qui a dégénéré en affrontements meurtriers mais entamé un processus menant, tout de même, à la chute du régime, le 29 février suivant.