Toutes les critiques de Neptune Frost

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    La figure de Saul Williams s’est imposée à l’écran avec Slam de Marc Levin en 1998, film-manifeste autour du hip hop. On avait retrouvé le chanteur américain en sursis dans les rues de Dakar dans le très beau Aujourd’hui d’Alain Gomis (2011). Le voici réalisateur, en binôme avec la rwandaise Anisia Uzeyman, de ce Neptune Frost, comédie musicale expérimentale sise sur les hauts plateaux du Burundi. Le film entend embrasser à la fois le sort des mineurs de coltan, le désir d’émancipation des jeunes face aux traditions – « ma vie n’a jamais été vraiment la mienne » entend-on dans les premières minutes - ou encore les dérives de la technologie qui briseraient l’intimité de chacun. Tout ça est bien joli, mais l’ensemble, objet aux hybridations infinies, est trop brouillon pour réussir à nous captiver.