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Vous ne connaissez sans doute pas Bernard Natan, et pourtant, il fut une figure essentielle du cinéma d’avant-guerre, un producteur de génie qui remit à flot l’entreprise Pathé et fit construire les studios de la rue Francœur, ceux qui abritent aujourd’hui la Fémis. Cet homme aurait dû rester dans toutes les mémoires, mais Natan était juif et il fut, au milieu des années 30, l’objet d’une cabale antisémite avant d’être déporté en 1942 et de mourir à Auschwitz. Depuis, silence radio. Le principal mérite de ce documentaire est de lever le voile sur l’« affaire Dreyfus du cinéma français ». On regrettera cependant sa forme rébarbative voire maladroite, comme si l’absence de cinéma était un gage de qualité ou de respect pour parler d’un sujet aussi passionnant et d’une actualité toujours plus brûlante.
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- Natan, le fantôme de la rue Francoeur
Natan, le fantôme de la rue Francoeur
Première
(1 critique)