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Réalisateur militant pour la cause palestinienne, Nabil Ayouch sait ce que signifie que vivre écartelé entre deux cultures et deux identités, pour être né en France d’un père musulman marocain et d’une mère juive d’origine tunisienne. Après plusieurs œuvres de fiction, son premier doc, My Land, organise une conversation par caméra interposée entre des réfugiés palestiniens avides de raconter leur histoire, et des Israéliens pas forcément très pressés de l’entendre. D’un côté, des « vieux qui ont tout perdu ». De l’autre, des « jeunes qui ont tout oublié ». Minimaliste, le film enregistre en gros plans obsessionnels l’effet que produit ce déluge de paroles sur ceux qui se refusaient à écouter jusqu’à présent : gêne, émotion, déni, certitudes qui vacillent… Le résultat ? Une preuve très concrète qu’un dialogue est possible, et un jalon important dans la construction d’une mémoire collective.
Toutes les critiques de My Land
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) Rien ne nous laisse indifférent dans ce documentaire intelligent et sobre qui rappelle que si la paix reste possible entre ces deux peuples, elle n'est pas pour demain.
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"My Land" est donc un documentaire ouvertement orienté. Il ne s'agit pas pour autant d'un pamphlet mais d'une tentative de transmission, aussi salutaire que violente.
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Difficile de trouver une approche neuve sur un sujet aussi rebattu que le conflit israélo-palestinien. C’est pourtant ce que réussit Nabil Ayouch dans ce documentaire où il confronte (par le montage) la parole de Palestiniens expulsés ou en fuite lors de la création d’Israël en 1948 et celle de jeunes Israéliens qui vivent aujourd’hui sur ce que furent leurs villages. L’autre réussite d’Ayouch est d’avoir évité le manichéisme.
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un film magnifique mais assez désespérant tant les incompréhensions, côté israélien, restent tenaces.
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Au nord d'Israël, le réalisateur de ce documentaire présente à des jeunes gens les témoignages de Palestiniens qui vivaient là où ils vivent, avant d'être chassés. Un dispositif qui, jusque dans ses limites, parvient à se faire le révélateur d'une réalité dure et complexe.
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Ce film, My Land, qui est aussi son premier documentaire [ Nabil Ayouch le réalisateur], les prolonge en les rattachant au conflit israélo-palestinien. (...) L'intérêt des interviews tient d'abord à la diversité de points de vue dont elle rend compte, La parole des Palestiniens est-elle nettement plus homogène, sanctifiant la vie passée en Palestine, et revendiquant, à l'unanimité moins une voix, le droit au retour. Côté israélien, il y a la jeune femme excédée qui aimerait que les Palestiniens cessent de se lamenter sur le passé et de vouloir rentrer au pays ... (...) Le film ne va pas plus loin que ce constat. Après avoir mis en jeu son identité au début, le cinéaste s'efface. Sa voix revient régulièrement en off, mais seulement pour proposer à ses interlocuteurs de visionner les interviews, qui ne semblent produire d'autre effet que de conforter des opinions déjà faites.