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(...) ce Miel est limpide. Un peu trop, sans doute. Entre réalité et souvenirs magnifiés, le film se déroule à travers les yeux du petit Bora Alta , très émouvant. Les fleurs de montagne sont splendides ; les brimades en classe poignantes ; le silence, seulement brisé par quelques rares paroles et le bourdonnement des abeilles, fait son office. En dépit du drame annoncé (la première scène est sans équivoque), Miel s’échine à donner dans le charmant. Tout cela finit par peser tellement qu’une distance s’installe. Dommage.
Toutes les critiques de Miel
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Limpide et mystérieux, ce miel est d'une déconcertante douceur doublée d'une indicible noirceur.
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Kaplanoglu filme ce drame à hauteur d'enfant : les frayeurs sont combattues par les puissances rassurantes de l'imaginaire et la douceur des liens filiaux. Une variation mélancolique et grave sur le silence et l'absence, narrée avec une poésie d'une exemplaire sobriété.
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Ce rapport à la nature, traité avec poésie et mystère, confère une puissance certaine au travail du réalisateur.
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Le cinéma contemplatif n'est pas nécessairement ennuyeux, mais si le spectateur ne rencontre pas un minimum d'empathie avec ses personnages, il lui sera difficile de concentration garder. Ceci dit, la beauté visuelle peut drainer une ruche de curieux (...)
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Ours d’or à Berlin, ce très joli récit d’enfance se complaît un peu longuement dans l’album photo avant de décoller dans son dernier tiers, vraiment magnifique.
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Encore plus contemplatif [que Milk] , Miel vaut pour le regard intense du cinéaste sur la nature, sa richesse, ses dangers. C'est du cinéma poétique, exigeant (pas une note de musique) et humaniste...
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Ultime volet de la Trilogie de Yusuf (après Oeuf et Lait), ce roman autobiographique se distingue par ce que le réalisateur turc appelle son "réalisme spirituel": tout est filmé avec la plus grande délicatesse, imprégné de symboles et d’émotions dans une nature grandiose. Et c’est effectivement très beau (ours d’or à Berlin), presque trop, alors que le récit, lui, reste délibérément lent et affecté, au risque de lasser.
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Avec lenteur, finesse et silences, Semih Kaplanoglu capte l’évolution d’un enfant contemplatif, futur poète. Ce film appartient à la trilogie de Yusuf dont il est chronologiquement le premier volet. Le deuxième volet de cette trilogie, « Milk », sort également cette semaine : Yusuf a désormais une vingtaine d’années. L’un de ses poèmes est publié, il attend avec impatience de faire son service militaire. Sa mère a rencontré quelqu’un, il en est bouleversé… Le même style composé de longs plans séquences, de scènes muettes, parfois énigmatiques, de regards intenses, vêt cette double et difficile tentative d’émancipation, dans un pays en voie de modernisation, où les enfants et les poètes cherchent leur place.