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Le réalisateur de L’Orphelin d’Anyang et de Voiture de luxe quitte pour la première fois les personnages populaires et bâtit un drame bourgeois et romantique à forte inspiration européenne. La première partie, consacrée à la reconquête d’He Sizhu
par son époux, est bouleversante : en recréant la période bénie, Li Xun prend conscience de ce qui les a séparés. Les lieux (un lac, une montagne...), les objets (un mouchoir, une épingle à cheveux...) prennent une importance considérable, et la superbe lumière du chef opérateur Du Jie est magique. Dommage que la seconde partie – le retour à la réalité – perde un peu en force à mesure que la mémoire revient à He Sizhu via des flash-back. Restent des questions essentielles sur le couple, l’usure du temps et le pardon.
Toutes les critiques de Memory of Love
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Wang Chao reste fidèle à une certitude : la nécessité d'affronter les vérités les moins confortables. (…) Il illustre cette fois la face positive des comportements sociaux, en orchestrant fort subtilement le ballet de ses réminiscences, l'opposition entre architecture urbaine et sites champêtres, le retour cyclique des sorties de tunnels, et les jeux de lumière, de moins en moins crépusculaires au fur et à mesure que l'idylle ressuscite.
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Sans doute parce qu'il peint, cette fois, la bourgeoisie de son pays (et non plus les classes défavorisées, comme dans L'orphelin d'Anyang, Jour et nuit et Voiture de luxe), Wang Chao fonce dans un esthétisme bleuté et des mouvements de caméra élégants et froids. Les illustrations musicales (Ravel et Astor Piazzolla) ajoutent encore à la sophistication séduisante, mais vaine.
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En marge du canevas classique mari-femme-amant, un film tout en émotions retenues.
