-
À Marseille, dans les quartiers dits "sensibles", Lenny, orpheline renfermée, joue les guetteurs pour son dealer de frère. Elle rencontre la lumineuse Max, qui s’occupe de ses frères et soeurs depuis que sa mère a été expulsée. L’une est d’origine maghrébine, l’autre d’origine congolaise. La seconde donnera à la première foi en la vie en l’encourageant à faire du rap et en l’aidant à se rapprocher de sa fillette de 2 ans. Par petites touches (le réalisateur cosigne le scénario avec François Bégaudeau), l’univers de ces personnages denses et complexes à mille lieues des clichés nous est révélé. Camélia Pand’Or (formidable rappeuse) et Jisca Kalvanda sont exceptionnelles. Toujours en mouvement, en marche, comme pour ne pas tomber, elles inspirent la mise en scène autant que celle-ci les sert dans un Marseille bigarré et toujours authentique.
Toutes les critiques de Max & Lenny
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Le film est surtout cette histoire d’une affirmation de soi, et revendique par là l’impératif d’extériorisation, de canalisation et de transformation de cette rage. Une parole authentique, à laquelle le réalisateur donne le champ libre.
-
A travers ce drame social bouleversant, d’une grande puissance réaliste et humaniste, Fred Nicolas tente de réconcilier générations et communautés. Par les temps qui courent, "Max et Lenny" est un film plus que recommandable.
-
Un film magnifique, d'un réalisme cru, sans donner de leçons ni verser dans la caricature.(...) "Max et Lenny" réussit son coup, évitant les poncifs, porté par deux comédiennes lumineuses et par l'inspiration d'une caméra sur cette ville plus brûlante que jamais.
-
Dans sa modestie formelle, "Max et Lenny" prend une dimension politique, nous rappelle l’existence de cette France-là, qui risque à tout moment de se faire expulser, qui laisse ses ados abandonner le lycée. C’est un conte traversé par deux fées, mais les princes sont absents et encore moins charmants.
-
Ce film ne manque ni de charme ni de force et son duo féminin fonctionne à plein. Comme on dit dans le rap, il a le flow.
-
Si cette histoire ne fait pas dans l'originalité, elle est portée par la fougue et l'énergie de la jeunesse.
-
Tout, de la mise en scène de Fred Nicolas aux personnages en passant par la bande-son évite la facilité. (...) Coécrite par François Bégaudeau, cette histoire d'amitié en terrain hostile vibre juste.
-
Ce film n'échappe pas aux clichés du film de jeune fille que lui imposent un point de vue par trop sociologisant et un style naturaliste, en caméra portée, qui finit lui aussi par devenir une sorte de poncif.
-
Dans le même esprit que "Bande de filles", de Céline Sciamma, elles sont bien émouvantes et bien courageuses, ces deux herbes folles de banlieue qui finissent par s’apprivoiser devant la caméra intimiste de Fred Nicolas.
-
Entre les deux filles naît une amitié inattendue, une bulle au milieu des cités de Marseille. Une bulle fragile contée, dans une chronique forcément un peu déjà vue, mais touchante.