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1890. Au cours d’une nuit d’été dans un château irlandais, miss Julie, la fille du baron, affronte John, le valet de celui-ci. Entre eux, Kathleen, cuisinière et fiancée de John, seule personne qui sache raison garder.
Cette quinzième adaptation cinématographique de la pièce du Suédois August Strindberg revisite la confrontation entre maître et valet, entre homme et femme. Développant les thèmes de l’incommunicabilité et du paraître, l’actrice fétiche d’Ingmar Bergman signe ici son septième film. Mais malgré la magnifique lumière de Mikhail Krichman, chef opérateur d'Andreï Zviaguintsev ("Elena", "Leviathan") et la beauté sculpturale de Jessica Chastain, la vision de la cinéaste reste d’un classicisme désuet au bord de l’académisme. La bande-son grandiloquente (le trio de Schubert qui évoque Barry Lyndon), les références picturales à la mort d’Ophélie renforcent l’effet de déjà-vu, et les échappées hors du huis clos de la cuisine semblent vaines. La seule surprise vient du personnage de Kathleen. Simple faire-valoir d’habitude, elle est ici incarnée par Samantha Morton, dont la présence impressionnante insuffle au film quelques jolis moments de grâce.
Toutes les critiques de Mademoiselle Julie
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un drame brillant.
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Pour une découverte du texte, cette version avec Jessica Chastain et Colin Farrell a le mérite d’une certaine limpidité et d’un beau travail sur la photo. Mais pour les familiers de l’oeuvre, ni l’ouverture sur l’enfance, ni la musique redondante, ni même la belle sensibilité de Samantha Morton dans un rôle souvent sacrifié ne font effet de nouveauté.
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Liv Ullmann signe une adaptation classique, élégante dissèque au scalpel les états d'âme. Familière des adaptations théâtrales, elle restitue à l'écran la tension dramatique, le basculement des rapports de forces et ses conséquences funestes. Mais la pièce reste ancrée dans son époque et n'a plus le goût de soufre qu'elle avait lors de sa création en 1889.
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Malgré sa mise en scène un peu empesée, cette adaptation de Strindberg mérite le détour pour le face-à-face intense des deux acteurs, impressionnants de tension.
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Adapté de la pièce du dramaturge suédois August Strindberg, ce huis clos sur le poids de l’ordre social est un sublime écrin pour le duo Jessica Chastain-Colin Farrell. Dommage que la mise en scène soit trop théâtrale.
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Jessica Chastain et Colin Farrell, jeu puissant, se livrent à corps perdus au difficile exercice du huis clos amoureux. Intense mais parfois pesant.
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Malgré sa mise en scène un peu empesée, cette adaptation de Strindberg mérite le détour pour le face-à-face intense des deux acteurs, impressionnants de tension.
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Immense actrice bergmanienne, réalisatrice de plusieurs films parmi lesquels l’excellent Infidèle (2000), elle était bien évidemment une candidate « naturelle » à une relecture cinématographique de la pièce de Strinberg. Hélas, une mise en scène et une interprétation par trop inégales font de ce film une "Mademoiselle Julie" dont on pourrait fort bien se passer.
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En privilégiant un découpage mettant en lumière les clivages de classe et la solitude de l'héroïne, Liv Ullmann saisit la férocité du texte mais échoue à restituer la bestialité érotique, réduite ici à une stérile nervosité de jeu.
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La mise en scène de Liv Ullmann est malheureusement trop statique. Résultat : du théâtre filmé pour des acteurs pas vraiment convaincants.
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Ce duo incandescent, l'actrice de Bergman le filme avec un regard plein de compréhension, comme si elle exprimait une tendre affection pour des figures littéraires admirables, sans vraiment regarder des êtres de chair, aux comportements déstabilisants. La cinéaste reste, du coup, aveugle à une dissonance qu'il aurait fallu corriger chez ses comédiens : Jessica Chastain, délicate comme un modèle de peintre préraphaélite, finit par paraître éthérée face à Colin Farrell, qui s'empare, lui, de son personnage de valet avec une autorité et une prestance écrasantes. Entre eux, les jeux dangereux imaginés par Strindberg prennent facilement un tour rhétorique, théorique. Ce qui contrecarre, en partie, la volonté de Liv Ullmann de nous faire partager son admiration pour Mademoiselle Julie.
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Liv Ullmann fait de "Mademoiselle Julie" une oeuvre périmée.
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Un duo de stars s’ébroue dans une adaptation calamiteuse de Strindberg. Quand Liv Ullmann (muse d’Ingmar Bergman) se frotte à cette partition mouvementée, bovaryste, on la sent bien aussi, telle son héroïne, séduite par la modernité – du moins par une idée de la modernité réduite ici à un défilé d’interprétations gueulardes, pleurnicheuses. Obsédée par la fracture, Ullmann catapulte Jessica Chastain et Colin Farrell pour deux longues heures de close combat sans queue ni tête.