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Avec un sens visuel vraiment impressionnant que l’on avait déjà vu à l’oeuvre dans Glue, où il filmait la Patagonie et la jeunesse avec tendresse et brio, Dos Santos saisit l' atmosphère de la ville dans laquelle se déroulent les errances de ses jeunes héros. London Nights est ainsi un très beau film sensoriel où le réalisateur privilégie les ambiances (ce à quoi participe une bande musicale très riche et pointue), au détriment d’un scénario peut-être un peu lâche pour convaincre complètement.
Toutes les critiques de London Nights
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'intérêt du film réside dans la manière dont les moments de perdition sont filmés. Une esthétique kaléidoscopique composée de fragments d'images jaunies. Comme si le temps se figeait et s'archivait à grande vitesse. Sympathique.
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Deux adulescents sans attache errant dans le Londres des petits hôtels et des clubs branchés. S’il n’est pas exempt de clichés (ceux du romantisme ado et ceux que prend Vera des chambres où elle dort), "London Nights" les dépasse grâce à la sensualité de sa mise en scène qui, par petites touches impressionnistes, dresse le tableau mélancolique d’une jeunesse bohème, nourrie de musique indé et d’envies indécises.
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La vacuité de tous ces personnages qui n’arrivent pas à exister au-delà de clichés finalement bien superficiels, propres aux délires de Berlin, Barcelone et évidemment de Londres, ne les rend pas forcément attachants. Pourtant, pour peu que l’on soit familier avec cette ambiance nocturne qui musicalement balance bien, on ressort attendri par l’éternelle juvénilité de cette cité à la convivialité légendaire qui ne cesse de se renouveler.
Bref, faute d’être incontournable, London Nights est une oeuvre revigorante qui donnerait presque envie de casser sa tirelire pour s’offrir un aller simple vers le royaume de Sa Majesté, ou du moins vers le quartier branché de l’East-End où le film a été tourné. Une petite curiosité à découvrir. -
L'Argentin Alexis Dos Santos a un don pour capter ces moments de vertige où les personnages s'abandonnent au sexe, à la danse, à l'alcool. Les scènes d'amour sont filmées comme des instants de transe. Quant à la musique, omniprésente à travers une BO « indé » épatante (de Daniel Johnston aux Tindersticks), elle ne se contente pas d'accompagner le récit, elle le fait rebondir. D'un morceau à l'autre, le cinéaste adopte un style kaléidoscopique, alternant des séries de photos animées et des séquences tournées en 8 mm. Dans cette plongée au coeur d'un Londres babélien, où tout semble possible, on partage les errances d'une jeunesse que la nuit enflamme. S'il tombe parfois dans le maniérisme, London Nights garde jusqu'au bout le charme des griseries passagères.
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A travers la vie bohème de la communauté qui habite entre ces murs, à travers leurs virées nocturnes, leurs fêtes, leurs ballets amoureux, à travers la musique (rock) qu'ils écoutent aussi, qui occupe ici une place importante, Alexis Dos Santos, jeune réalisateur d'origine argentine, esquisse un portrait doux-amer de la jeunesse européenne d'aujourd'hui.
Un peu trop sage et propret par rapport aux modèles dont il se réclame (Nan Goldin notamment), un peu trop fabriqué par rapport à la poésie qu'il revendique, son film se présente comme une alternative mélancolique, plutôt sympathique, à L'Auberge Espagnole de Cédric Klapisch.
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London Nights n’a qu’un seul don, guère flatteur, celui d’opérer une parfaite synthèse de tous les clichés sur les jeunes adultes et le cinéma branché.