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Ce fait d’hier questionne la folie de la guerre et la puissance de la foi avec un regard résolument moderne : cela pourrait être aujourd’hui dans un autre pays, pétri d’autres croyances. Cinéaste de la transgression (Nettoyage à sec, Perfect Mothers), Anne Fontaine s’inspire d’une histoire vraie et tisse avec Pascal Bonitzer un script intense. Les Innocentes rend palpable le face-à- face d’une femme libre, médecin, communiste, et d’une congrégation de bénédictines vouées à Dieu et à l’isolement, confrontées à la barbarie, à la maternité, à une nécessaire ouverture au monde. S’y déploient avec élégance des décors épurés, un travail sur la couleur et les noirs et blancs, le tout baigné par une lumière douce et inquiétante signée de la très grande chef opératrice Caroline Champetier. Le film envoûte et emporte, jusqu’au final inattendu, humaniste, revigorant.
Toutes les critiques de Les innocentes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les dialogues imaginés par Anne Fontaine et Pascal Bonitzer sont aussi fins que sensibles : il y a du sublime et du grotesque dans chaque rôle, une âme dans chaque personnage, même ceux qui n’ont que quelques répliques et quelques plans pour exister.
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Nourrie par des actrices magnifiques, (...) les Innocentes est un bel hommage. (...) Un film grave et solaire.
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(...) un film magnifique
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Lou de Laâge, qui quitte enfin les seconds rôles de midinette auxquels elle nous avait habitué, est tout bonnement sublime. Sublime de mesure. De retenue. Comme ce film. Saisissant.
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Sa mise en scène maîtrisée crée un sentiment clasutrophobe qui nous plonge dans la tête de ces soeurs.
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Filmée en quasi-huis clos, dans la grisaille du couvent, cette histoire de naissances et de renaissance, tout en scènes délicates et justes, repose en grande partie sur le talent des interprètes.
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Si son film est souvent poignant, une photo magnifique signée Caroline Champetier donne l’impression de voir des tableaux vivants d'une beauté intense.
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Un drame historique bouleversant.
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Le côté austère et contemplatif du religieux, entre prières et chants liturgiques, n’empêche pas le lyrisme et le romanesque de l’intrigue.
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La matière, riche et épaisse à l’écriture, servie par de bons interprètes (notamment les jeunes religieuses, souvent vibrantes), tient en haleine et donne à réfléchir, mais se trouve desservie par un traitement d’ensemble plutôt conventionnel et timoré.
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Tout est un peu scolaire aussi, façon Dossiers de l'écran. En dehors du fait d'éclairer cet événement méconnu, le film n'a (malheureusement) pas vraiment de raison d'être. Il n'est ni émouvant ni perturbant ni poignant.
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(...) ce film poignant montre une tragédie secrète, une damnation absolue. La douleur de ces femmes est palpable, terrible, exprimée par des actrices polonaises qui méritent qu’on retienne leurs noms
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De cette histoire qui aurait pu être passionnante et comporter son lot d’étrangeté, Anne Fontaine tire un film figé et impersonnel où tout trahit, hélas, une certaine forme de désengagement.