Toutes les critiques de Les Lignes de Wellington

Les critiques de Première

  1. Première
    par Bernard Achour

    Que serait devenue cette fresque saturée de personnages qui ne cessent de s’entrecroiser durant l’occupation du Portugal par les troupes napoléoniennes entre les mains de Raúl Ruiz, décédé peu avant le tournage ? La très grande élégance de certaines séquences fait passer un frisson de Mystères de Lisbonne que la réalisatrice entretient du mieux qu’elle peut. Mais sa bonne volonté ne lui suffit pas à maîtriser un scénario aux péripéties inégales, des comédiens qui font parfois ce qu’ils veulent et un rythme par moments languissant

Les critiques de la Presse

  1. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Avec « les Lignes de Wellington », Valeria Sarmiento plonge un spectateur « embedded » au sein de la déroute infligée par l’armée portugaise aux troupes napoléoniennes en 1810 et dans les délices de la réminiscence ruizienne (...). A la manière des « Mystères de Lisbonne » (...) la cinéaste privilégie l’après aux scènes de bataille, l’intimité à l’héroïsme et parvient à concilier l’ampleur de la fresque et la singularité d’intrigues fragmentées. De Deneuve à Piccoli, pas mal d’acteurs viennent saluer le maître chilien dans ce film classique qui trouve sa voix propre (plus émouvante peut-être) tout en lui rendant dignement hommage.

  2. Les Cahiers du cinéma
    par Mathieu Macheret

    Le film de Sarmiento, sachant rester fidèle sans renoncer à sa singularité, n'est ni un concentré de ruizisme, ni l'exploitation d'une recette feuilletonnante qui aurait fait le succès des Mystères.

  3. Evene
    par Jean-Christophe Ferrari

    ‘Les lignes de Wellington’ filme la guerre comme une catastrophe au ralenti, un long rêvé éveillé. C’est beau comme un navire en train de s’échouer.

  4. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    On est embarqué dans un long, très long voyage historique. Sa durée même envoûte. Et c'est filmé avec beaucoup d'élégance.

  5. Toutlecine.com
    par Léo Pinguet

    On nous trouvera tatillon et injuste, sûrement trop dans la comparaison avec l'étalon des Mystères de Lisbonne mais c'est peut-être ce que commande un film aussi ambitieux que Les Lignes de Wellington, qui frise le chef-d'oeuvre en nous montrant le zest qui manque pour atteindre l'excellence.

  6. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    Avec des moyens de série B, Valeria Sarmiento parvient à construire une épopée sèche et glacée. Ce sentiment paradoxal naît de l'image numérique, de sa précision froide et distante. Une nouvelle manière de concevoir, encore, le cinéma comme une vraie matière romanesque a peut-être vu le jour. Le XIXe siècle vient peut-être de rencontrer le XXIe siècle.

  7. Le Point
    par Florence Colombani

    Comme Ruiz, Valeria Sarmiento a une distance amusée qui respire l'intelligence, et un vrai sens de l'ampleur romanesque.

  8. Marianne
    par Danièle Heymann

    Animés d'une merveilleuse verve feuilletonesque héritée du grand Raul Ruiz, ce sont les detins individuels, ceux des petites gens comme ceux des grands généraux qui émergent au premier plan, servis par une troupe d'acteurs cosmopolite.

  9. Positif
    par Alain Masson

    Il n'est pas une image des "Lignes de Wellington" qui ne présente une plénitude surprenante.

  10. Les Fiches du cinéma
    par Thomas Fouet

    Cet ultime projet de Raoul Ruiz, mené à bien par sa collaboratrice et compagne, est une fresque puissante, belle, crue, surréelle souvent, obscure parfois.

  11. Transfuge
    par Florence Maillard

    Son film, à la fois ample et décousu (...) dépourvu presque d'arguments malgré l'évocation des faits militaires, semble manifester une forme de vertige intérieur (...) qui lui donne toute sa personnalité.

  12. Elle
    par Anne Diatkine

    Dès les premiers plans, la somptuosité de l'image composée comme une fresque emporte le regard.

  13. Paris Match
    par Alain Spira

    La prestigieuse distribution rend un bel hommage au cinéaste franco-chilien. Si tout Ruiz est dans ce film, il y manque toutefois sa folie onirique et son âme.

  14. Chronic'art
    par Nicolas Truffinet

    Les Lignes de Wellington n'invente peut-être rien, mais en mêlant de la sorte, assez astucieusement, les différentes options qui se présentaient à elle (pour aller vite, pour récapituler : sérieux de la chronique, grandeur de l'épopée, plaisir du feuilleton et piques d'humour grotesque), la cinéaste aura réussi une parfaite synthèse des potentialités du genre. Et livré un beau film, plein et équilibré.

  15. par Vincent Garreau

On regrette un peu que Sarmiento n'ai pas fouillé davantage cette belle idée et que le film dans son ensemble redevienne un peu "wellingtonien" dans son classicisme.

  • Télérama
    par Jacques Morice

    Une fresque intimiste, au classicisme limpide et mélancolique, qui réunit une dizaine de destins croisés.

  • Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Un projet de Raoul Ruiz dans la lignée feuilletonesque de Mystères de Lisbonne, porté à l’écran avec une belle aisance romanesque par celle qui partageait sa vie.

  • Paris Match
    par Alain Spira

    La prestigieuse distribution rend un bel hommage au cinéaste franco-chilien. Si tout Ruiz est dans ce film, il y manque toutefois sa folie onirique et son âme.

  • Le JDD
    par Alexis Campion

    (...) cette fresque en impose avec sa facture classique. (...) Une belle entreprise qui semble dépassée par son ambition lorsqu'elle s'encombre de péripéties superflues.

  • Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Cette fresque épique suit une foultitude de personnages dans l'exode et le tumulte, aurait dû être tournée par le Chilien Raul Ruiz dans la foulée de la réussite parfaite de ses "Mystères de Lisbonne". Après la mort soudaine du cinéaste, ce film de 2h30 a finalement été réalisé par sa compagne Valéria Sarmento, sous l'ombre tutélaire de Ruiz, donc, mais sans son génie romanesque et visuel.

  • StudioCiné Live
    par Thierry Chèze

    Hélas, en dépit d'une mise en scène élégante, Les lignes de Wellington souffre de longueurs, de trop de sous-intrigues faiblardes et de scènes ne semblant exister que pour les comédiens qu'elles réunissent. Tout ce que Ruiz avait su faire disparaître comme par enchantement dans Mystères de Lisbonne.

  • Libération
    par Olivier Seguret

    En reprenant le flambeau de celui dont elle fut et la monteuse et la compagne, Valeria Sarmiento a pris soin de ne pas confondre fidélité et servilité : ses Lignes de Wellington ne cherchent pas à imiter ce que Ruiz aurait pu en faire ni à en faire chanter la nostalgie. La cinéaste prend plutôt le parti d’une certaine rigueur factuelle quant à la grande histoire ici visitée. Sans être édifiant, le film donne matière à mieux connaître, donc mieux comprendre, ce qui s’est joué dans ces derniers feux des guerres napoléoniennes.

  • La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Cette ample fresque historique revient de manière captivante sur la tentative napoléonienne d’invasion du portugal qui marqua la défaite de Massena face à Wellington.