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(....) on peut créditer Le Village des ombres d’un sérieux en titane : pas la moindre respiration humoristique dans l’histoire de ces post-ados propulsés dans un bled paumé où un mystérieux « Ordre du 8 » décide, depuis 1784 de zigouiller à intervalles calculés la plupart de ses visiteurs. Pas de quoi rire, donc. Sauf que. Déjà, le village en question s’appelle Ruiflec, ce qui est phonétiquement au moins aussi terrorisant que « Pichedru ». Ensuite, tous les personnages succombent dès le départ au syndrome du type qui s’énerve tout seul et palpite des narines. Enfin, ponctué d’effets
d’angoisse d’une extraordinaire inefficacité, le scénario se dirige vers un des twists les plus flasques jamais orchestrés. Rien à sauver ? Étrangement, si : un vrai sens du cadre et de belles intuitions de mise en scène, parfois, ce qui est honorable compte tenu du budget limité.
Toutes les critiques de Le Village des ombres
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Soigné mais peut-être trop balisé, Le Village des ombres peut ainsi s'apparenter à une porte d'entrée agréable dans un univers fantastique, à l'image de la série "Twilight Zone". Une proposition peu commune qui pourrait permettre à ce film d'accrocher un nouveau public.
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Enfin une vraie réussite dans le fantastique français !
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On arrête de compter les allusions directes aux films fantastiques qui ont largement influencé l'ami Fouad et son film prend la direction d'un mauvais clip de Mylène Farmer, quand il nous plonge dans un autre siècle. Il faut espérer que Fouad Benhammou apprenne de ses erreurs pour le futur, à moins que Ruiflec ne l'ait englouti corps et biens. Ruiflec !!! Putain, ça fout la pétoche, ce nom de bled.
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par Yann Lebecque
(...) il en coûte beaucoup au spectateur qui assiste à cette absence de spectacle, cette histoire aux personnages sans épaisseur, sans passé ni avenir, joliment filmés dans un format scope élégant qui ne parvient jamais à leur donner une âme.
Ce premier long-métrage de Fouad Benhammou en est la preuve avec son groupe d’ados en vadrouille qui se retrouvent prisonniers d’un village de campagne, régi par des forces inexpliquées, et d’un scénario dont on cherche encore la trace sous le tas de clichés.
Le reste suit, avec une grande application esthétique mais sans rien réinventer, le cahier des charges du genre, ouvertement inspiré du fantastique espagnol actuel et de l'américain passé : nuit noire, lieu désert (in)visiblement hanté, disparitions inexpliquées, esprit diabolique, cris de terreur, on suggère plus qu'on ne montre... La légende à la base de tout ça est bien originale mais si tirée par les cheveux qu'elle en est ridicule. Dommage.
(...) la direction artistique affiche un sérieux de tous les diables, quand bien même elle accumule des maladresses si évidentes qu'elle propulse en un éclair le spectateur hors de l'histoire. Pas de doute, le cinéma de genre français nous fait actuellement un grand chelem de la honte et collectionne les trophées embarrassants. Désolée les gars, j'ai plus la place de les ranger...