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Si la trame narrative est d’un classicisme sans faille, la mise en scène de ce hit du box-office coréen, adapté d’une très populaire bande dessinée locale, est plus chaotique, conjuguant des genres qui ont parfois du mal à s’accorder. L’humour coréen n’est ainsi pas d’une légèreté absolue, ce qui parasite souvent les émotions. La belle idée de Jeon Yun-Su est d’avoir utilisé sans modération le split screen pour filmer la confection des plats par le héros et son adversaire durant leur lutte acharnée pour le titre de grand chef, transformant ces séquences savoureuses en quasi-scènes de combats.
Toutes les critiques de Le Grand Chef
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le public sud-coréen a adoré cet éloge de la cuisine locale. Sans être familiers du kimchi ou du bibimbap, les Occidentaux pourraient faire de même. Le film confirme l'art du cinéma coréen à traiter en s'amusant des traumatismes de l'histoire (l'occupation japonaise) et son habileté à mêler les genres. D'où des ruptures de ton entre comédie un peu grasse et mélo presque raffiné qui épicent un scénario au départ aussi prévisible qu'un Big Mac. Pendant les scènes du concours, on pourrait se croire dans un film d'arts martiaux où l'art de découper les aliments aurait remplacé le kung-fu...
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Un film à déguster en famille avant de filer dans le restaurant coréen le plus proche.
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En dépit des ficelles grossières qu'il met en jeu, d'un mélange de mélodrame et de comédie assez peu heureux, et d'une esthétique clipesque qui ne rend pas hommage à l'art qu'il est censé célébrer, Le Grand Chef a connu un gros succès populaire en Corée.