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Piètre pantalonnade sur fond de rugby et de Sud-Ouest. On préfèrera reprendre du foie gras.
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Pour son premier long-métrage, l'ex-trois-quarts du Racing Club de France, Philippe Guillard, devenu consultant pour Canal +, joue la carte des bons sentiments, de la fraternité populaire et de l'amitié virile, avec, en première ligne un joli pack d'émotions. Une oeuvre sans prétention et touchante, même dans ses maladresses.
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On aimerait se passionner pour ce petit monde, vibrer avec lui, mais tout engouement est annihilé par une enfilade de clichés arrosée de musique sucrée, au service d'une trame cousue de fil blanc. Moins prévisible est la révélation Karina Lombard, irlandaise comme son nom ne l'indique pas et dotée d'un sacré tempérament cinégénique. Elle, comme le film d'ailleurs, n'est pas à l'abri d'un succès.
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Fonceur comme un attaquant de première ligne, « le Fils à Jo » a, certes, un scénario placé sous le signe du Bélier ascendant Taureau, et Gérard Lanvin pratique un jeu carré comme il les aime. Il n’empêche qu’en matière d’émotion, de sourires, de cœur battant, ce film, qui parle de paternité, d’amitié et de fraternité, et dans lequel l’ex-rugbyman Vincent Moscato fait un sacré numéro, nous redit une très jolie chose : dans la vie, la meilleure façon d’avancer, c’est de se faire des passes.
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On sent qu'il voudrait faire chaud au cœur, faisant triompher l'amour paternel sur l'aveuglement patriarcal, réunissant deux amis d'enfance (Gérard Lanvin trouve en Olivier Marchal un partenaire infernal, ces deux-là se font beaucoup de mal ensemble), arrangeant l'irruption d'une businesswoman irlandaise qui rallumera la flamme depuis longtemps éteinte dans le cœur de Jo.
Finalement, c'est peut-être la maladresse insigne avec laquelle sont disposés ces clichés qui rend Le Fils à Jo moins antipathique qu'il n'aurait pu l'être. La célébration de l'amitié virile et des bagarres du dimanche soir est moins stridente quand elle est dissimulée derrière l'immense difficulté qu'il y a à faire un film.