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Après l’histoire d’amour d’Angèle et Tony, Alix Delaporte filme la quête identitaire d’un ado vivant avec sa mère dans un environnement rude. Lorsque son père, chef d’orchestre qu’il n’a pas connu, vient à Montpellier diriger la 6e Symphonie de Mahler, le jeune homme voit l’occasion d’en apprendre plus sur ses origines tout en s’ouvrant à la musique. Porté par une énergie du désespoir qui rappelle le troublant "Mon âme par toi guérie", de François Dupeyron, ce drame situé dans les décors sauvages de l’Hérault
abuse des non-dits avant d’accélérer brillamment le tempo. Célébrant la volonté d’échapper aux foudres du destin qui s’abattent sur ses héros, la cinéaste dote son film d’un romantisme brut auquel contribuent ses comédiens avec force.
Toutes les critiques de Le Dernier Coup de Marteau
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans son nouveau film, Alix Delaporte prend des risques et fuit comme la peste la complaisance et les surenchères larmoyantes. Avec une pudeur constante, une prédilection jamais démentie pour l’ellipse et la suggestion, la cinéaste suit au plus près ses personnages égarés, observe leurs zones d’ombre, leurs innombrables contradictions, et signe le meilleur film français du moment.
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Malgré son sujet, le film est presque solaire, magnifiquement mis en lumière. Romain Paul est une vraie sensation. (...) Ses face-à-face avec Grégory Gadebois, magistral en chef d'orchestre, sont forts.
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Avec la finesse de direction d’acteurs dont elle avait fait preuve dans son premier long métrage, Delaporte raconte une histoire familiale émouvante.
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Chaque scène révèle Romain Paul, vibrant de naturel quand il découvre la "Symphonie n°6" de Malher qui a inspiré le titre du film ou qu'il tente d'apprivoiser son géniteur bourru.
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La luminosité des images, l'utilisation à bon escient de la musique et la direction d'acteurs atténuent la noirceur ambiante et contribuent à apporter de l'émotion.
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"Le Dernier Coup de marteau" est un film sensible, sensuel, concis. Une nouvelle réussite.
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Ce beau film délicat, traversé par de réels instants de grâce, aurait pu gagner encore un peu en charme si les fils de cette relation avaient été tissés sur un rythme plus harmonieux, à mailles plus serrées. À cette réserve près, et en dépit de la gravité de son sujet, "Le Dernier Coup de marteau" diffuse une douce et belle lumière.
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Romain Paul, qui affronte pour la première fois la caméra, dévoile un charisme étonnant. Gregory Gadebois et Clotilde Hesme possèdent le justesse du ton et portent haut ce cinéma social et profondément humain que la réalisatrice continue de creuser à sa manière, forte et délicate.
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La réalisatrice filme avec délicatesse cet ado perdu face à des adultes dont il perçoit mal les hésitations et les tourments. Ce "Dernier Coup de marteau" reste mineur mais sonne juste.
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On croit assez peu à ce personnage de chef d’orchestre mais peu importe. (...) Il va libérer Victor, et du coup le film, et nous révéler une cinéaste intéressante, dont la volonté manifeste de ne jamais tomber dans le pathos, de tout raconter en creux, par non-dits, avait fini par gâcher et cacher l’inspiration, la part d’imaginaire. C’est une bonne surprise.
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Surfant toujours sur les sentiments enfouis, la réalisatrice d’"Angèle et Tony" s’interroge sur l’amour parental. Et si son œuvre cultive trop les non-dits ou si la magie n’opère pas comme dans son premier film, il en émane tout de même le charme des êtres méfiants qui s’apprivoisent.
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Dans chaque plan, on sent la volonté de rester allusif, subtil, de ne pas déborder du cadre. Et, paradoxalement, cette retenue alourdit la film, lesté de métaphores un peu trop visibles.
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Ce second long-métrage de la jeune réalisatrice française ressemble trop au premier, Angèle et Tony : mêmes interprètes (Clotilde Hesme et Grégory Gadebois), même attention aux conflits intimes d’une femme placée en marge de la société. Les situations – l’agonie d’une mère, le retour d’un père devenu célèbre – paraissent forcées, les procédés de mise en scène virent au tic.
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A trop rester sibyllin, le scénario a de quoi perdre le spectateur dès le début. Quand le récit se fait plus cohérent et plus éclairé, il prouve que cette histoire de rapports filiaux n'a pas grand chose d'original. Ni même de passionnant.
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Les gros sabots du mélodrame social font trébucher dans le sable des plages montpelliérennes. Sur un terrain balisé, la réalisatrice se perd dans la démonstration démagogique et l’arsenal réaliste. "Le Dernier Coup de marteau" ne frappe pas bien fort…