-
Un thriller français ambitieux qui rivalise avec les réussites américaines : un scénario qui tient en haleine, tortueux à souhait, une image superbement éclairée, et un Michaël Youn bluffant de conviction.
-
Michael Youn à l’affiche d’un thriller psychologique ? Voilà qui ne laisse pas d’étonner. Ajoutez derrière la caméra le réalisateur Jérôme Cornuau, à qui l’on doit l’ambitieux mais inégal Les Brigades du Tigre – décidément, nous sommes devant une rencontre cinématographique inattendue. Mais, comme il sied à un film où rien n’est vraiment ce qu’il paraît, les apparences sont trompeuses, et La Traversée se révèle pétri d’idées formelles aux volontés louables, tandis que Michael Youn fait montre d’une réelle sensibilité d’acteur.
-
"La Traversée" n'est pas le genre de film que l'on produit souvent en France. L'initiative de Jérôme Cornuau de livrer un thriller psychologique teinté de surnaturel et de paranormal est donc à louer. Mais le simple fait de s'attaquer à ce type de production ne garantit en rien sa réussite. Loin de là. Si le réalisateur parvient à créer une atmosphère mystérieuse et une trame plus ou moins intrigante, il peine à nous embarquer totalement.
-
Jérôme Cornuau signe un thriller psychanalytique saupoudré d'une touche de paranormal sans convaincre ni susciter de frisson. Michael Youn ne démérite pas en père ravagé par la disparition de sa fille, La Traversée souffre d'un scénario trop bancal et d'un intrigue qui finit par trouver sa justification dans un dénouement artificiel.
-
Le sujet n’est pas neuf. On perd toutefois assez rapidement le fil de cette intrigue filandreuse pour se concentrer sur son seul intérêt véritable : ses personnages. Et là, le bât blesse. Jérôme Cornuau laisse ses interprètes livrés à eux-mêmes. On en viendrait presque à plaider les circonstances atténuantes pour Youn et son air pénétré. En effet, ni Fanny Valette ni même Emilie Dequenne, récemment prodigieuse dans « A perdre la raison », ne parviennent à donner un semblant de vraisemblance et surtout d’humanité à cette histoire dont les protagonistes n’expriment leur émotion qu’en pleurnichant.
-
Michaël Youn en héros paumé dans un thriller décevant.
-
Michaël Youn à contre-emploi, en Ecosse, dans un thriller psychologique. Après tout, pourquoi pas ? Jérôme Cornuau a du style — il lorgne vers The Ghost Writer . Mais son histoire de petite fille disparue, de plus en plus nébuleuse et décevante, se termine en queue de poisson.
-
Le scénario de ce thriller angoissant est d’un tel vide, l’histoire tellement cousue de fil blanc qu’à aucun moment on accroche.Et la mise en scène, plombée par une musique lourdingue annonçant les scènes dramatiques, n’arrange rien à l’affaire. Des acteurs peu ou pas dirigés finissent de gâter l’ensemble.
-
Engoncé dans un costume de clown qu’il jugeait trop étroit, Michael Youn nous avait déjà fait le coup du « rôle dramatique à même de révéler mon talent ». C’était il y a six ans et, franchement, « Héros » ne ressemblait vraiment pas à grand-chose. Que les détracteurs du Youn se rassurent, « La traversée » est encore pire. Dès les premières images, l’entreprise sent le naufrage à plein nez. Les intentions pèsent une tonne chacune, les choix de mise en scène gênent. Derrière chaque artifice (ah, la musique pompeuse à faire passer Bruno Coulais pour Erik Satie !), on devine l’envie de masquer le caractère grotesque d’un scénario confondant thriller psychologique et fête à neuneu. Jérôme Cornuau se noie dans ses références quand Emilie Dequenne s’accroche à un morceau d’épave. Et Michael, alors ? Mâchoire crispée et poil hirsute, il traîne une mine qui évoque celle d’un client incommodé après un déjeuner dans un resto chinois ne respectant pas les règles élémentaires d’hygiène. Une façon comme une autre de jouer la contrariété
-
Le film se voudrait un thriller psychologique, flirtant avec le surnaturel. Ce n'est que la bande-annonce d'un cauchemar, pour le spectateur.