-
L'Europe dans le futur : les survivants ont fui la nature devenue stérile dans des villes-dortoirs totalitairement désespérées. Un agronome (le trop rare Jean-Marc Barr) découvre la piste d'un savant disparu qui aurait trouvé la clé de la survie. Les quinze premières minutes de La Particule humaine sont d'une efficacité redoutable, mettant en scène avec une belle photo en noir et blanc le wasteland d'un futur déprimant (la terre est morte, les migrants se font électrocuter par des barrières d'energie) dont la puissance d'évocation est digne du prologue de Blade Runner 2049. Mais visiblement plus inspiré par Tarkovski que Ridley Scott, le réalisateur turc Semih Kaplanoğlu se perd ensuite dans un mysticisme judéo-chrétien finalement aussi creux que prévisible. Dommage, tant les films de science-fiction originaux se font rares, surtout quand ils viennent d'Europe.