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Le massacre perpétré au lycée Columbine en 1999 est devenu un sujet récurrent du cinéma américain, désemparé devant un fait divers qui a réveillé un sentiment collectif de culpabilité. Vadim Perelman s’en démarque en entrecroisant le quotidien d’une collégienne, témoin d’un carnage dans sa classe, et celui de cette même collégienne, devenue une adulte traumatisée. La Vie devant ses yeux serait un mélo parfait sans sa réalisation clinquante, heureusement corrigée par Uma Thurman et Evan Rachel Wood, qui incarnent à merveille les deux faces de la même femme. Impressionnantes de sobriété, elles estompent ficelles et affèteries d’un film maladroit mais très sincère.
Toutes les critiques de La Vie Devant Ses Yeux
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Alternant avec régularité deux temporalités, le film fait preuve de perspicacité et de finesse quand il s'agit de dépeindre une chronique adolescente réaliste. La structure du récit, confuse à force de multiplier des flash-back à la pertinence pas toujours évidente, embrouille le spectateur. Malgré un scénario puzzle où il semble manquer quelques pièces, une certaine émotion se dégage de ce drame intimiste qui confirme le talent de la jeune comédienne Evan Rachel Wood.
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Une ambition esthétique habite cette adaptation du beau roman de Laura Kasischke. On est charmé, au début, par cette évocation de l'adolescence dans une petite ville des Etats-Unis montée en parallèle de l'existence contemporaine d'une femme et de sa fille; puis, progressivement, le recours au flash-back commence à lasser et, au final, on n'est pas certain d'avoir tout compris des intentions du réalisateur.