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Alicixsa, une jeune fille dont la famille a été décimée, se réfugie chez son dernier parent vivant, le bourru Oscar... Le réalisateur distille un peu trop chichement les indices relatifs au passé et aux motivations des personnages, rendant parfois son récit plus cryptique qu’elliptique. Mais cette tendance au symbolisme n’empêche pas cette histoire de guérison de rayonner d’une beauté étrange et hypnotique, entre une auberge en ruines et un lac toujours brumeux, sans oublier de discrets impacts de balles... À la fois onirique et violemment réaliste.
Toutes les critiques de La Sirga
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un très beau film, fort et envoûtant.
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Un beau film fragile.
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Ce premier film réussi, tourné dans un cadre saisissant, est une intéressante métaphore d’un pays dominé par la violence et le non-dit.
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Portrait de la Colombie (la Sirga, baraque précaire aux planches pourries, devient la métaphore du pays), histoire de reconstructions (d’une adolescente et d’une maison), ronde de désirs virils réprimés (les personnages se vouvoient mais s’épient), ce film onirique distille le venin d’une attente du pire à l’étrange beauté et marque la naissance d’un réalisateur surdoué.
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Ce premier film brille par ses cadrages esthétiques d'une nature magnifique. Et se distingue par ses personnages rudes, taillés à la serpe, qui échangent peu de mot. Du coup l'histoire reste un peu mystérieuse, voire inquiétante, lourde de non-dits sur la guerre civile qui rôde, au loin.
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Cette auberge au charme indéniable distille son poison via un dispositif formel très élaboré basé sur le non-dit. Calme assuré dans toutes les chambres !
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Fuyant une guerre sans nom, Alicia atterrit à La Sirga, l'auberge lacustre d'Oscar, le seul membre de sa famille encore vivant. Mais le retour du fils d'Oscar ravive les craintes. Malgré des fulgurances, ce film finit par lasser par la beauté de son minimalisme.
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La Sirga, lui, est comme cerné par la guerre (le film s’ouvre et se ferme quasiment sur l’image d’une victime empalée), mais celle-ci laisse respirer en son creux une observation pas si prisonnière de l’actualité, et néanmoins pertinente
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Le portrait hiératique d'une jeune Colombienne (Joghis Seudin Arias) qui tente d'échapper à son passé, ravagé par la guerre civile.
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Les manières un rien scolaires et la surcomposition à l’œuvre dans la Sirga, ses jeux de surcadrages à la netteté mouvante, son moiré virtuose et son ambition parabolique balourde, tout semble passé au tamis d’une douceur écarquillée. Mais du creux de ses plans ethno-chics trop léchés déborde aussi une vibration beaucoup plus infime et élémentaire, qui résiste au trop-plein allégorique du récit avec la vigueur discrète d’un geste documentaire.
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Le réalisateur ne donne pas toutes les clés du mystère qui plane. Le sujet semble beaucoup moins lui importer que les paysages. Ils sont sublimes, c'est vrai.
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William Vega maintient tout le film durant une ambiance lourde de menace, seulement atténuée par la beauté des plans – rappelant par instants "Le Sacrifice" de Tarkovski – et le mince espoir d'une hypothétique reconstruction.
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A force de contemplation on en oublie les vraies enjeux du récit et c’est l’ennui qui s’imposera comme le vrai vainqueur du long-métrage de William Vega.
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“Des nouvelles des touristes ?” est la question récurrente du film. “Non” et vu comment on s’emmerde dans ce trou paumé au milieu de nulle part, on ne risque pas de les voir débarquer de sitôt, les touristes !