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Sur le papier, voir le britannique Terry George, le réalisateur d’Hôtel Rwanda, s’emparer de la question du génocide arménien suscitait forcément curiosité et intérêt. Mais au bout des interminables 2h13 de ce récit, on pense à un homonyme tant tout ce qui avait la force et l’intérêt de son long métrage précédent ont déserté cette Promesse. De la réalisation désuète et ampoulée au récit qu’on croit sorti d’un mauvais roman Harlequin (une gouvernante dont un étudiant en médecine arménien et un reporter américain se disputent le cœur, alors que les Turcs commencent à déporter les Arméniens à la veille de la première guerre mondiale), tout laisse circonspect. La dimension historique se dissout devant ce feu d’artifice de mièvrerie. Oscar Isaac et Christian Bale traversent le film comme des fantômes. Quant à Charlotte Le Bon, ce nanar malgré lui prouve, après Les recettes du bonheur et Bastille day, que se construire une carrière à l’international ne se fait pas en un claquement de doigts. Ce qui permet de saluer en creux le parcours de ses consoeurs qui y sont, elles, récemment parvenues.