Toutes les critiques de La Pivellina

Les critiques de Première

  1. Première
    par Isabelle Danel

    (...) avec ses allures de documentaire, sa caméra portée et ses comédiens non professionnels, La Pivellina appartient surtout au réalisme social développé par les frères Dardenne. Au-delà de ces écrasantes références, il y a un premier film en apesanteur, qui ne sombre ni dans la caricature ni dans l’émotion facile, se cherche parfois et se trouve souvent.

Les critiques de la Presse

  1. Les Inrocks
    par Vincent Ostria

    Chaque scène n’est pas destinée à nourrir un quelconque engrenage romanesque ; elle reste dans un équilibre précaire entre réel et fiction. Pas de malheur, mais beaucoup de modestie et de vérité dans cette belle chronique de la zone qui reste un objet solitaire, une magnifique scorie dans un cinéma italien devenu trop lisse.

  2. Les Cahiers du cinéma
    par Thierry Méranger

    L'indéniable réussite de ce premier long-métrage de fiction tient tout autant à l'état des lieux cinématographique qu'il propose mine de rien qu'à un portrait amer de l'Italie berlusconienne.

  3. StudioCiné Live
    par Xavier Leherpeur

    Un numéro de funambule, mais aussi de clown magicien qu'exécute à la perfection le tandem italien Tizza Covi et Rainer Frimmel qui nous offre simplement l'un des films les plus touchants de ce début d'année.

  4. Elle
    par Françoise Delbecq

    A mi-chemin entre Rosetta des frères Dardenne et La Strada de Fellini, ce premier long-métrage de réalisateurs venus du documentaire se reçoit comme une gifle. A suivre donc.

  5. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    La fiction devient une sorte de catalyseur qui permet paradoxalement d'approcher une certaine vérité. S'impose une sorte de présence concrète des êtres et des choses, évacuant tout risque d'attendrissement, une présence construite par la fusion de l'acteur et de son personnage. Dès lors, La Pivellina devient une émouvante variation poétique sur la création d'un lien maternel et sur le sentiment d'abandon.

  6. A voir à lire
    par Gérard Crespo

    Non professionnels, les acteurs (pour la plupart des gens du voyage) se meuvent parfaitement dans la cohérence stylistique du film, dont la fausse noirceur est tempérée par des digressions aux accents de comédie ; en témoignent ces séquences de répétition de cirque dans lesquelles hante l’ombre du Fellini de La Strada. Si les cinéastes parviennent sans grande peine à éviter la mièvrerie (les plans rapprochés sur le charmant minois de la petite fille peuvent le laisser penser par moments), l’ensemble marque par sa fraicheur et sa sobriété, qui montrent que le cinéma italien a encore de beaux jours devant lui.

  7. Télérama
    par Blottière Mathilde

    Pour sa première fiction, le couple de photographes-documentaristes raconte une histoire à la fois âpre et généreuse, triste comme un conte naturaliste.
    Cette trame toute simple se déploie si délicatement qu'elle nous touche au coeur. Dans ce minable camping de banlieue, les cinéastes cherchent et trouvent des signes d'humanité. Jusqu'au bout - le film s'achève sur un moment sublime où tout reste possible -, ils s'obstinent à croire en nous, envers et contre tout.

  8. Chronic'art
    par Yann François

    Chaque séquence isole le personnage dans un carcan et joue les crèches de substitution devant les intempéries de la réalité. L'abandon infantile, la parenté de substitution, autant de cas sociaux qui semblent se dérober sous une seule bannière : le conte plutôt que le portrait sociologique. Et sans cesse, le vœu génial d'une double représentation : la factualité d'endroits et d'existences adultes précaires face à la confrontation édulcorée (à dose homéopathique) de la Pivellina au Monde.

  9. Nouvel Obs
    par Marjolaine Jarry

    Entre les uns et les autres, c’est d’amour dont il s’agit, cet amour qui ne se proclame pas et se contente d’exister, sous le ciel gris de l’hiver. Dans "La Pivellina", il fait moche et mouillé, sans misérabilisme, comme il fait bon, sans angélisme, au creux de cette famille réinventée. On la quitte l’âme réchauffée, l’espoir réanimé.