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La réalisatrice-actrice Ana Katz réussit à rendre proche ce personnage ingrat, mal embouché, peu aimable. A rendre palpable le sentiment d'échec qui le hante. A faire partager le vague à l'âme qui le submerge. Bien sûr, le film relève à priori du drame absolu, quelques jours d'une infinie tristesse partagés avec une femme à la dérive. Pourtant, il en émane aussi quelque chose de plus léger, une manière de comédie juive à la sauce argentine qui fait un peu penser à Gainsbourg.
Toutes les critiques de La Fiancée Errante
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Selon les moments, Inés l’instable coule ou remonte la pente, ses balluchons sous le bras. La situation est piteuse mais le ton plutôt malicieux. On ne sait jamais quelle direction va prendre ce film aussi imprévisible que son héroïne. La réalisatrice, qui fait corps avec le rôle qu’elle interprète, en fait un personnage insolite (...) Une drôle de nana, attachante et tête à claques, cousine argentine de Moretti ou de Chantal Akerman, qui se place comme eux dans des situations délicates pour capter quelque chose de ténu sur l’inconstance humaine, la cruauté ou l’apaisement.
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Avec La fiancée errante, la réalisatrice réussit ce qu'on supposait impossible: filmer la solitude sans faire un film statique ou pénible de tristesse, prouesse inédite depuis Le rayon vert d'Eric Rohmer. La fiancée errante est aussi un film comique, dont la délicatesse est de faire rire de son personnage principal sans que jamais il ne soit ridicule.
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La Fiancée errante est-il le portrait d'une chieuse, d'une pleurnicharde ? C'est beaucoup plus subtil que cela, plus touchant, plus universel. Miguel a sans doute ses raisons, mais ses paroles sont cruelles et sa réaction assez lâche. Inès n'est pas de tout repos, mais sa perdition est pathétique. (...) La rupture et ces quelques jours de solitude agissent comme une brutale cure psychanalytique, assortie d'un malaise physique, un accident qui confronte Inès à elle-même, ses faiblesses, ses angoisses, son incapacité à se prendre en main, à prendre une décision, à accepter un échec, à rejoindre Buenos-Aires. La Fiancée errante est l'évocation poignante d'une dépendance.
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Avec un ton décalé, des personnages au charme inattendu et une caméra portée qui se balade dans des paysages presque surréalistes, la cinéaste saisit le flottement existentiel, l'engourdissment des sens d'une période de crise. Sur un mode intimiste, elle créé l'identification avec une Inès "attachiante" et égocentrique. Ses maladresses nous touchent et son errance intérieure débouche sur une prise de conscience. Sensible et construit sans esbroufe, ce film du jeune cinéma argentin est la surprise de l'été.
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A Mar de las Pampas, station balnéaire argentine, Inès s'accroche au fol espoir d'une réconciliation avec son copain, qui l'a abandonnée. Le portrait sensible d'un amour excessif, saisi avec brio dans les heures irréelles qui suivent la rupture.