Toutes les critiques de L'oeuf dure

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sophie Benamon

    Après Omelette et Les yeux brouillés, Rémi Lange poursuit son journal intime avec L’œuf dure. Le titre est fort bien trouvé puisque la conception d’un enfant est au cœur de cet épisode. Mais force est de constater qu’au-delà du titre, ces confessions intimes ont perdu un peu de grâce. De manière très démonstrative, le réalisateur construit son journal filmé comme une succession de séquences qui confrontent les tabous. À commencer par la mort. Dès les premières séquences, il choisit de montrer l’agonie puis le corps sans vie de sa grand-mère. Plus tard, quand, avec son compagnon, il projette d’avoir un enfant, c’est sur une handicapée moteur (l’excellente Magali Le Naour-Saby) qu’il porte son choix, et interroge dans des divagations improvisées la sexualité des handicapés. Ces sujets forts auraient mérité un vrai scénario.