Toutes les critiques de Kung Fu Nanny

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Après Vin Diesel (Baby Sittor) et The Rock (Fée malgré lui), c’est au tour de Jackie Chan de ridiculiser (pardon, « d’étoffer ») son rôle de surhomme dans une comédie familiale reposant sur un gag unique : la star de l’action dépassée par une ribambelle de gamins hyperactifs. Si vous ne croyez plus à la Petite Souris, Kung- Fu Nanny risque de vite tourner à l’épreuve. Un attentat sur pellicule contre le bon goût, tourné dans des décors de kermesse et dont chaque plan repousse un peu plus les limites de l’incompétence. Jackie Chan, contraint de chanter des berceuses et de faire des saltos en cuisinant des pancakes, avait capitulé avant même que le générique de début ne commence. Allez, deux coups de lattes et au lit.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat
    par Jérôme Dittmar

    Il y a en fait deux manières de voir Kung Fu Nanny. Soit comme le film qui enfonce le clou et ridiculise définitivement sa star, voguant désormais dans les eaux sombres d'Un flic à la maternelle et autres Baby-sittor. Soit on renverse le tout, et trouve dans ce sous Spy Kids un charme naïf plaisant. Jackie Chan n'a jamais caché, depuis longtemps, son ambition de faire un cinéma familial. Kung Fu Nanny n'est pas le haut de gamme du genre, encore qu'il puisse exister, mais pas le pire non plus. Il faut accepter les conventions, les valeurs familiales surlignées, parfois la mollesse de l'action voire le style fauché de l'ensemble. Et alors le film devient sympathique, traçant une ligne partant de John Hugues (Oncle Buck, surtout) pour se mélanger au souvenir des films d'aventure de la star. Qui reviennent ici par extraits ou photos, introduisant en background sa mythologie. Kung Fu Nanny, c'est un peu comme si le héros d'Opération Condor prenait sa retraite dans une suburb américaine. Il a pris un coup de vieux, dégomme des méchants russes cartoonesques à coup de bicross pour enfant, mais derrière son corps fatigué, toujours plus près du sol, brille dans son regard l'âme de l'entertainer. Débarqué dans ce cadre américain ultra balisé, il continue de faire vivre sa légende. Tant pis si celle-ci s'érode devant la réalité, elle continue d'exister à travers une mélancolie positive. Celle d'un corps se refusant à lâcher prise.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Cette comédie d’action tout public vaut pour les facéties de Jackie Chan, qui bondit encore comme un cabri à 56 ans. Ses acrobaties et sa bonne humeur compensent un scénario cousu de fil blanc et plein de bons sentiments.

  3. Télé 7 jours
    par Philippe Ross

    Légèrement empâté, le sympathique Jackie Chan s'acquitte du boulot avec moult gadgets, cascades et bastons dans cette gentille comédie estivale.

  4. StudioCiné Live
    par Iris Mazzacurati

    Kung Fu Nanny remplit son office auprès des 4-7 ans, à qui il se destine, mais les adeptes de Jack, eux, seront déçus.

  5. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    (...) Jackie Chan doit se contenter de petits boulots médiocres, comme celui de baby-sitter. Bien sûr, une équipe de scénaristes manifestement aussi las que la vedette (mais qui n'ont pas l'excuse de l'âge) ont ressorti des placards une histoire d'agent de la CIA (Chan) qui veut se retirer des voitures pour se marier avec sa voisine, mère célibataire affligée d'un trio d'enfants pénibles (une adolescente boudeuse, un préadolescent mythomane et une petite fille décorative).
    On retrouve ici l'idée assez répandue dans les films hollywoodiens selon laquelle il faut les talents et la technologie d'un agent rompu à toutes les techniques de combat pour maîtriser les enfants américains. Ceux de Kung Fu Nanny haïssent le prétendant de leur maman jusqu'à ce que celui-ci leur sauve la vie (j'en conviens, cet épisode est situé assez avant dans le film, mais vous n'espériez quand même pas que les scénaristes sacrifieraient une tête blonde sur l'autel de la surprise).

  6. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Accumulant les clichés et formules toutes faites, le réalisateur nous convie à un spectacle au scénario balisé : une famille décomposée, des gamins qui détestent leur futur beau-père (Jackie himself) et comptent bien lui faire payer son intrusion soudaine et des méchants qui viennent mettre en danger cette cellule familiale précaire. La révélation du véritable métier de Jackie (agent secret) permet d’en faire immédiatement un papa cool, à défaut d’être poule. Autant prévenir les adultes tout de suite : les enjeux psychologiques sont nuls, les gamins changent d’avis comme de chemises, les méchants sont forcément des russes ridicules et tout finira bien grâce au courage du beau-père, ce héros. Toutefois, on sauvera du naufrage les quelques séquences de baston orchestrées par un Jackie Chan toujours aussi virevoltant, ainsi que quelques gags qui font vraiment mouche. Si les fans de la star chinoise ne lui pardonneront certainement pas cette nouvelle incursion dans la guimauve à l’américaine, le tout jeune public, pas encore lassé de ces formules prémâchées, devrait y trouver son compte.