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Inside est un thriller à l’ancienne qui joue plus sur la suggestion et le hors-champ que sur les effets faciles, mais dont la révélation centrale est à la fois un pilier et un possible point faible. Il est vaut donc mieux en savoir le moins possible avant d’aborder cette histoire de disparition qui affecte le quotidien d’un chef d’orchestre et de sa nouvelle petite amie. Comme dans un giallo, le décor, une superbe maison, permet d’installer une atmosphère dérangeante, jusqu’au fameux fl ash-back révélateur, qui débouche sur une conclusion aussi habile que choquante.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Suspicion ? Présence maléfique ? Intervention surnaturelle ? Tout se bouscule ici dans une parfaite paranoïa qui fait de “Inside” un film à part. Ce thriller à rebondissements, oscillant entre le drame de couple et le film de terreur, est une nouvelle démonstration de l’intelligence et de l’efficacité du cinéma espagnol en la matière.
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par Nathalie Dassa
"Inside" est un thriller astucieux et réjouissant à la croisée des genres. (...) Au final, Andrès Baiz réalise un thriller sensuellement horrifique au traitement original et très esthétique, porté à la fois par la beauté et le jeu des comédien(ne)s (...).
Il y a le brio d'une mise en scène et d'un scénario construits comme un jeu de miroirs - donc en adéquation parfaite avec le sujet. Hitchcock vivant, c'est vers lui que Hollywood se tournerait pour un remake de ce thriller colombien.
Avec "Inside", le réalisateur colombien Andrés Baiz signe un thriller un peu long à la détente. Avant qu'un rebondissement imprévu embarque le spectateur vers des contrées inhabituelles pour un film de genre.
une série B délicieusement sadomasochiste sur fond de rivalité amoureuse. Où la mise en scène, enfin drainée par un réel point de focalisation dramatique, élabore une ambiance anxiogène poisseuse et perverse.
Ce thriller psychologique d'inspiration hitchcockienne exploite habilement le thème de l'enfermement et le climat paranoïaque qui peut s'instaurer au sein d'un couple.
Un thriller plutôt habile et palpitant, surfant sur plusieurs thématiques qui nous sont chères, avant de déboucher sur une conclusion emprunte d'un nihilisme rare.
On rêve d’un Inside plus frontal- notamment lors de scènes de claustration dans lesquelles on respire un peu trop- et moins affairé à justifier un scénario roublard et bien tenu mais pas révolutionnaire pour autant. (...) Si Baiz joue sur plusieurs tableaux, c’est avant tout pour rendre hommage aux genres qu’il investit. (...) le voyage n’est pas toujours trépidant, mais le colombien et ses acteurs (notamment Clara Lago) nous harponnent avec assez d’intégrité et suffisamment d’inspiration pour qu’on veuille bien les suivre derrière leurs miroirs sans fonds. Allez-y de notre part.
Il y a dans ce film une mise sous tension, des trouvailles et une cruauté qui, dans le registre de l’angoisse à s’en ronger les ongles, constituent sans doute ce qu’on a fait de mieux dans le genre depuis un bon moment. Sauf que son distributeur, au lieu de résumer l’intrigue de façon allusive (un jeune chef d’orchestre est soupçonné d’avoir fait disparaître sa fiancée), a cru malin d’en éventer le principal rebondissement sur tous les sites spécialisés. Une attitude incompréhensible, suicidaire et, surtout, méprisante pour le cinéaste, dont le travail se voit ainsi saboté. Si vous ne savez rien du scénario, allez-y. Sinon…
Le cinéaste colombien Andres Baiz concocte un thriller habile et sans prétention, qui vaut pour son scénario diabolique et son économie de moyens. Un suspense à tiroirs voyeur et pervers, terriblement amusant.
A condition de ne pas trop en savoir avant de le découvrir, "Inside" est un divertissement carré et efficace, qui se regarde sans déplaisir. Mais il donne surtout l'impression d'une succession de bonnes idées gâchées.
Au-delà du système ludique, du truc narratif employé, le film d'Andres Baiz est une sorte de conte à l'ironie macabre, au cours duquel "telle est prise qui croyait prendre".
La réalisation, ambitieuse, n'oublie pas de montrer à quel point elle a su serrer toutes les vis de son histoire. Le reste, de l'épaisseur des personnages à la crédibilité du background social, demeure en friche.
Peut-être conscient de l’indigence de son scénario et de ses rebondissements aussi prévisibles que vaseux, le réalisateur nous fait profiter copieusement des resplendissantes anatomies de ses comédiennes. Une attention délicate, mais bien insuffisante.
La réalisation est soignée, mais l'ensemble sonne faux depuis l'exploitation de cette pièce secrète réduite à l'anecdote jusqu'au montage languissant qui insiste sur les scènes déjà montrées d'un autre point de vue, ou encore à l'usage tonitruant des violons dans une musique de film qui n'hésite pas à récrire grossièrement la Septième Symphonie de Beethoven. L'exercice commercial aurait pu séduire. Il est raté.
Sur un scénario évidemment à ne pas dévoiler, "Inside" met en place un mystère assez séduisant, qui mêle très bien le thème de la jalousie et de la rivalité amoureuse à celui, toujours efficace, de la maison hantée. De belles idées qui ne profitent pourtant pas à un final plutôt banal. Mais les vrais mordus du genre auront, sans aucun doute, plaisir à imaginer eux-mêmes un dénouement plus croustillant.
(...) l'étouffement et la tension attendus retombent vite, laissant un film glacé et poussiéreux comme une chambre secrète que l'on aurait oubliée.