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Un chauffeur de taxi, meurtrier et mélomane, fait la connaissance d’une jeune fille sourde. Celle-ci parviendra-t-elle à entendre et à calmer la bête ? Dit comme ça, ça fait un peu beaucoup. Et il faut bien reconnaître que la mise en scène ne fait pas grand-chose pour alléger l’ensemble. L’acteur principal (Kevin Mischel) est à l’image de son personnage, laissé à l’abandon d’un monde (d’un film) qu’on ne voit jamais. Le cinéaste parie sur sa simple présence (indéniable) pour feindre une fragilité prête à tout faire exploser. La caméra accentue la pose en accumulant des séquences descriptives, sources d’aucun malaise. Dès lors ce voyage au tréfonds d’une âme en peine et malade, ressemble à une fuite en avant où tout ce qui peut advenir - prévisible ou non - n’est le résultat d’aucune progression tangible.