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Extérieur, nuit bénéficie d’un culte plutôt tacite de la part de ceux qui l’ont vu à sa sortie en 1980. Ils craignaient, il faut bien le dire, de le revoir, de le trouver vieilli – à moins qu’il ne s’agît plutôt de se trouver soi-même vieilli en sa présence. Alors oui, il a vieilli, bellement vieilli, Extérieur, nuit de Jacques Bral, et n’a rien perdu de son incandescence.
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Ce film culte dépeint les nuits sans sommeil de Léo, un jeune glandeur épris de jazz, squatteur chez son pote écrivain sans le sou, rencontré dix ans plus tôt sur les barricades de 1968. Tous deux tombent sous le charme de Cora, une fille mystérieuse et solitaire qui fait taxi de nuit. Comme l'une de ces improvisations de jazz qui émaillent le film (musique de Karl-Heinz Schafer), la rencontre de ces trois jeunes ne va pas sans imprévu ni sans séduction. S'impose alors une atmosphère de liberté qui résonne comme une douce dérive, charmeuse et désabusée.