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Un antibiopic ? C’est un terme à la mode (Danny Boyle et Aaron Sorkin parlent ainsi de leur Steve Jobs) et sans doute le meilleur moyen de décrire Experimenter. Le film veut dynamiter les conventions de la bio de cinéma en multipliant les procédés de distanciation : Peter Sarsgaard brise le quatrième mur, l’artificialité des décors est revendiquée comme sur la scène d’un théâtre... Ce dispositif quasi brechtien pourrait ressembler à une pose arty, mais il s’impose comme une façon puissante de prendre le spectateur à témoin. De faire de nous des cobayes. La scansion hypnotique de Sarsgaard, la minutie oppressante de la mise en scène cherchent à provoquer le sentiment d’hébétude et d’effroi qui saisit les lecteurs de La Soumission à l’autorité. Le film finit par ressembler aux conclusions de l’expérience de Milgram : triste, glaçant et passionnant.
Toutes les critiques de Experimenter - L'Histoire de Stanley Milgram
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sur un sujet passionnant, Michael Almereyda livre un film fascinant à la dimension théâtrale et ludique, dans lequel Stanley Milgram, interprété par l’impeccable Peter Sarsgaard, s’exprime face à la caméra, interpelle le spectateur avec sérieux et humour (...)
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Malgré un sujet passionnant et une dimension ludique bien réelle, le film oublie un peu ses personnages en cours de route.
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Le biopic, toutefois, captive moins dès qu'on quitte le labo.
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L'excellent Peter Sarsgaard, qui interprète le professeur, n'hésite pas à briser le "quatrième mur", en s'adressant au spectateur pour l'impliquer, à son tour, dans l'expérience. L'acteur est pour beaucoup dans la réussite du film.
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(...) une leçon d’honnêteté, un peu raide dans ses précautions peut-être, mais assez inspirante dans son entêtement à ne pas céder à la tentation de faire du cinéma pour combler les blancs.
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Le film est intéressant mais manque cruellement de nerf, d’autant que Milgram semble tout vivre selon un continuum inexpressif de mise à distance glacée ou dépressive.
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Sujet passionnant, mais réalisation austère.
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Même si c'est fait exprès, certains parti-pris discutables favorisent une distanciation d'universitaire hautain. Il ne faut donc pas s'étonner si le spectateur reste à la porte du film.
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Le film, pas toujours bien structuré, a un petit côté Quatrième Dimension pour l’ambiance années 1960. Il n’en reste pas moins passionnant et édifiant.
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L’ensemble de l’œuvre souffre d’une esthétique uniforme et d’une narration en forme d’encéphalogramme plat.
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La mise en scène est au diapason de ce récit et de ce personnage trop lisses, où règnent en maître des décors monochromes, un éclairage standard, uniforme et glacé, et l’insupportable jeu monolithique d’un Peter Sarsgaard, bien peu crédible en éminent universitaire (...)