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Souvent très drôle, extrêmement bien vu, et filmé à la bonne hauteur, c'est-à-dire au plus près qu'un quatuor d'acteurs impeccables, le film n'appartient qu'à Lola. De la bataille de merlans à la fête finale, la réalisatrice ne rate ni une scène ni un plan. Et, entre amoureux transi et hâbleur roulant des mécaniques, ne sacrifie pas un seul des personnages. Lola Doillon dit admirer L'esquive, de Kechiche. Elle n'a, dans son genre - souplesse de la mise en scène, probité de la démarche et sensibilité - rien à lui envier.
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Les critiques de la Presse
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On se confie, on se ment, on s’explique, on se vante, on se moque et on s’engueule sans cesse dans ce film délicieusement bavard. L’adolescence, c’est l’empire de la tchatche. Lola Doillon restitue avec une rare vérité cette insatiable verve, qui déborde sur MSN et téléphones portables. (...) Il s’agit, ici, coûte que coûte, de se définir, de trouver sa place dans le groupe et de tester ses liens aux autres. Comédie d’apprentissage, Et toi, t’es sur qui ? montre en douceur les contradictions d’un âge transitoire, les affres du débutant tenaillé par un désir aussi fort qu’indéterminé. Les contours des relations sont flous, le sexe, les fantasmes et les sentiments sont des pistes distinctes, et fort mal indiquées.
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Dans la famille Doillon, voillà soeur aînée Lola... Qui semble avoir hérité du talent de son père Jacques. Pour son premier long-métrage, elle raconte les péripéties amoureuses d'une bande d'adolescents. Deux collégiennes ont décidé de perdre leur virginité avant la fin des cours. Mais avec qui? A travers des situations intimes et des dialogues souvent crus, la jeune femme saisit avec beaucoup de tendresse et d'humour les désarrois des ados face à toutes leurs premières fois. Elle livre un portrait générationnel réaliste et percutant, loin des clichés des sitcoms télés.
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Lola Doillon filme des rituels adolescents dans une ville de Charente-Maritime. Pas de parents, ici. En revanche, toutes les techniques de communication sont explorées. On aime la manière dont Lola Doillon ne surplombe jamais ceux qu'elle filme. Pour elle aussi, c'est son premier long-métrage.
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Pas d'analyse psychologique ici ni de discours sur la séduction, le trafic des émotions. Lola Doillon se contente de donner sa version de vertiges libertins, chassés-croisés universels qui, d'un siècle à l'autre, restent les mêmes. La communication passe par le chat sur Internet, les SMS, les jeux vidéo, les iPods. Et par ces réflexions codées, expressions de convenance, auxquelles "meufs" et "cousins" (des adolescents non professionnels) apportent leur charme spontané.