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Essential Killing est un film de survie pourvu d'une sensibilité européenne, c'est à dire contenant une touche de sophistication proche du sarcasme. (...) Tel un cousin de Polanski, Skolimowski suit le parcours de son survivant avec une ironie si solide qu'on pourrait monter dessus pour observer le soleil froid éclairant en vain la terre gelée.
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Bienvenue dans ce Koh-lanta trash et arty à la neige que l'on regarde avec une curiosité un peu sadique, mordus par un suspense trivial qui nous amène à nous interroger sur ce que le "candidat" va pouvoir ingérer d'encore plus dégueulasse à l'étape suivante. (...) Alors, certes, Skolimowski filme les grands espaces blancs cloisonnants comme personne, mais avec un titre aussi conscient de sa propre importance, on se demande bien où est passé l'essentiel.
Toutes les critiques de Essential Killing
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Jerzy Skolimowski orchestre un thriller cosmique, hanté de bout en bout par Vincent Gallo.
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Au-delà d'évidentes hypothèses théoriques parfaitement disséminées, le film subjugue surtout par sa façon de faire s'entrechoquer action et contemplation. Régi par cet harmonie singulière, Essential Killing touche à une forme de poésie minimaliste qui a la profondeur et l'économie du haïku.
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Expérience sensorielle intense brièvement éclairée par une apparition d'Emmanuelle Seigner, Essential Killing prouve que le réalisateur polonais de Travail au noir (1980) comme son acteur ont été vraiment habités par leur sujet. Magistral.
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A travers l'errance d'un homme traqué, Jerzy Skolimowski remonte avec Essential Killing au fondements de l'humanité. Un film coup de poing, beau et lucide.
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A 72 ans, Jerzy Skolimowski, l’un des plus talentueux réalisateurs de la nouvelle vague polonaise (« Signes particuliers – Néant », « Walkower », « Travail au noir »), demeuré silencieux pendant dix-sept ans, revient au cinéma. Après « Quatre Nuits avec Anna » (2008), il signe cet « Essential Killing », magnifique épure, poignant mystère. C’est fort, minimaliste, passionnant.
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La réalisation est magnifique et hypnotique (…) Le film est une pure expérience sensorielle,(…) Une œuvre majeure et indispensable.
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Une radicalité formelle absolue s'y conjugue avec la dynamique haletante d'une chasse à l'homme digne des meilleurs films d'action hollywoodiens. (…) Skolimowski s'est consacré à la peinture, et ce film qui dépeint un monde violemment privé de sens en porte la trace.
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C’est sûrement le plus essentiel des meurtres qu’accomplit dans un éblouissement Essential Killing.
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Un exercice de style désespéré pour un cinéaste de la sensation. Si le but du film échappe parfois au spectateur, restent la beauté des images et quelques fulgurances cinématographiques.
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Skolimowski en grande forme allie le réalisme à l’onirisme dans ce palpitant périple d’un homme traqué luttant pour sa survie dans une forêt de conte de fées.
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Un sacré truc ! Filmé presque sans dialogue (...) un trip abstrait qui lorgne vers le Gus Van Sant de Gerry. Cet Essential Killing rejoint le thème de la solitude de l'Homme aux prises avec une nature indifférente et hostile, illustré récemment par des titres aussi divers que Le Guerrier Silencieux ou 127 Heures, mais il les bats tous sur le plan de la pure intensité physique.
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Essential Killing est un film à propos duquel l’adjectif «radical» a quelque chose de chochotte et petit pied. Faisons tout de même avec, car l’idée de radicalité a le grand avantage d’être polysémique : elle fait autant résonner l’esthétique que le politique et renvoie aussi bien à des propriétés physiques que morales.
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A peine trois ans après son dernier film Quatre nuits avec Anna, le sporadique Jerzy Skolimowski revient avec Essential Killing, une chasse à l'homme mutique et hypnotique entre désert et forêt enneigée, avec dans le rôle du terroriste traqué, Vincent Gallo. Une expérience sauvage tournée entre Israél, la Pologne et la Norvège.
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par Véronique Trouillet
Le film est austère, interminable, volontairement obscur quand aux motivations du fugitif déshumanisé jusqu'à la caricature et ne dit rien si ce n'est 'Il faut tuer avant d'être tué.'