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Les 680 pages du livre ne tiennent pas dans les 105 minutes du film et certaines ellipses surprennent; le débutant blondinet Ed Speleers est un peu pâlot; la dragonne n’est pas toujours aussi spectaculaire qu’il le faudrait... Mais la fougue est là, et le panache aussi. Alors...
Toutes les critiques de Eragon
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Paris Matchpar Alain Spira
Tiré d’un best-seller de Christopher Paolini, un auteur de 23 ans, ce film d’ « heroic fantasy » pour jeune public est un petit « Seigneur des Anneaux » à dévorer en famille comme une bonne boîte de chocolat.
- Télé 7 jourspar Viviane PESCHEUX
Du costaud pour cette superproduction. Et des images décoiffantes quand Eragon chevauche son dragon volant.
- Fluctuat
Voici venue la nouvelle saga d'héroïc fantasy en trois volets qui devrait squatter les écrans quelques temps. Malgré le casting (Jeremy Irons, John Malkovich), pas de révolution, tout rentre, au contraire, bien dans le rang... sauf le dragon.
- vos impressions ? Discutez du film sur le forum Eragon.Un monde ancien baptisé Alagaësia. Dragonniers et dragons en ont disparu, trahis par le vil Galbatorix, aujourd'hui roi terrifiant de ces terres. Lorsque le jeune fermier Eragon trouve un gros caillou bleu, il ne se doute pas qu'il s'agit d'un oeuf de dragon. Eclosion. La bête est bleue, gentille, sera baptisée Saphira, et va entraîner son nouveau maître dans une aventure risquée...Après le fabuleux destin de [people rec="0"]J.K. Rowling[/people], mère bénie d'Harry Potter, voici la réussite miraculeuse de Christopher Paolini. Né en 1983, le très jeune auteur de la bientôt trilogie Eragon (le dernier volet est en cours d'écriture) démarre très fort. A son actif, déjà deux romans qui ont rencontré un succès mondial, et désormais un film qui devrait faire son lot d'entrées. Pas mal pour un garçon à peine en âge de boire de la bière ! Assurément fasciné par l'héroïc fantasy, vraisemblablement inspiré par la saga du Seigneur des Anneaux, le jeune homme a imaginé une histoire du même acabit. Avec ce genre de référence et une telle réussite en librairie, Eragon ne pouvait que s'imposer en projet idéal pour la 20th Century Fox. Petit passage par la case Hollywood pour pondre un scénario calibré comme il faut, réquisition d'une équipe de pros qui connaissent leur partie, et c'est justement parti pour un film à gros budget et deux autres opus annoncés.Limpide et sans subtilités
La recette est classique. On bourre d'effets spéciaux qu'on peaufine à l'extrême car cette dimension, pour ainsi dire l'attrait premier de ce genre de films, ne doit surtout pas pêcher. On mène un casting planétaire pour trouver le héros au visage frais, et on trouve effectivement le héros au visage frais qu'on espérait. Cette fois il s'appelle Ed Speleers : 18 ans, inconnu, encore innocent, dont les traits s'affirmeront le temps de boucler la trilogie. On l'entoure de quelques pointures comme John Malkovich, Jeremy Irons ou Robert Carlyle, histoire de rassurer tout le monde - spectateurs comme producteurs - avec des visages familiers. Quant au scénario, il reprend les typologies habituelles du genre sans s'embarrasser de subtilités. Tout est donc (trop) limpide ! Les méchants sont en noir et rouge, ont un sourire machiavélique et articulent lentement pour impressionner. L'apparition des bons s'accompagne d'une musique légère, bien qu'ils soient issus de milieux miséreux. Les monstres sont plus hideux les uns que les autres, les orques vus ailleurs n'ont qu'à bien se tenir. Le déroulement est cousu de fil blanc, à base de lutte du Bien contre le Mal, de destinée exceptionnelle et de sauvetage du monde, tout s'enchaînant sans surprise jusqu'à la bataille finale qu'on pressentait.Décollage avec le dragon
Pour autant, Eragon n'est pas un sous Seigneur des Anneaux comme on pourrait s'y attendre. Passé un petit quart d'heure où la mise en place peine à faire oublier la lourdeur des codes (narration grossière hyper conventionnelle qui pose le contexte, présentation à gros sabots de personnages caricaturaux, lancement de l'intrigue attendue), le film parvient à décoller de ses propres ailes. Avec le dragon, pour ainsi dire, dont l'entrée en scène apporte comme un vent frais à l'ensemble. En effet, parfaitement conçu et réalisé, il est assez réaliste pour fasciner et assez crédible pour faire oublier sa nature numérique. Une fois l'aventure en route, on se laisse alors prendre au jeu sans réticence et même avec un certain plaisir. L'univers n'a rien d'innovant dans son genre, les noms ancestraux sonnent un peu faux, pourtant le rythme ne manque pas et le vernis de l'ensemble fait passer la pilule. Puisqu'il est destiné aux adolescents plus qu'aux cinéphiles exigeants, parions donc que le jeune Eragon devrait toucher sa cible...Eragon
Réalisé par Stefen Fangmeier
Avec Edward Speleers, Jeremy Irons, Rachel Weisz
Sortie en salles : 19 décembre 2006[illustrations : © Twentieth Century Fox France]
Sur Flu :
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- lire aussi la chronique du Seigneur des anneauxSur le Web :
- le site officiel