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Le jeu dans ce qu’il a de plus exaltant est au cœur du deuxième long d’Anaïs Volpé (Heis (chroniques)) et ce dès sa scène inaugurale, où ses héroïnes, Alma et Margot (Déborah Lukumuena et Souheila Yacoub), actrices et amies, improvisent une vraie- fausse dispute lors d’une audition pour qu’une décroche le rôle. Objectif atteint : Alma est engagée pour leur plus grand bonheur avant qu’une grave maladie ne la rattrape et vienne percuter leur insouciance. Derrière la caméra, Anaïs Volpé joue, quant à elle – avec Sean Price Williams (Good time) à la lumière -, à brouiller les pistes entre cette réalité et la fiction de la pièce, entre Paris et New- York où son action se déroule, entre les couloirs de l’hôpital et la scène de théâtre. C’est parfois confus, pas toujours maîtrisé… mais la complicité explosive entre ses deux héroïnes rend le plus souvent irrésistible cet hymne à la sororité