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Sur la presqu’île de Koh Pich, qui prolonge Phnom Penh, doit s’ériger Diamond Island, un quartier de luxe pour riches touristes en goguette. Venue de la campagne pour l’essentiel, une jeunesse cambodgienne désargentée trime jour et nuit pour donner vie au rêve des promoteurs chinois. Des amitiés se nouent, des amours naissent. Le jeune Bora retrouve son frère aîné, Solei, disparu cinq ans auparavant sans explications. Il lui fait toucher du doigt l’espoir d’un avenir meilleur mais à quel prix ? Le spleen post-ado sur fond de néons violets et de musique electro. Il y a du Spring Breakers dans cette chronique mélancolique de la jeunesse qui convoque aussi le fantôme de Rusty James (le grand frère charismatique et taiseux ; l’ennui comme figure esthétique ; les conflits oedipiens). Des références écrasantes, peut-être inconscientes, dont Davy Chou livre une vision plus poétique que désespérée ou nihiliste. Cela n’empêche pas la lucidité : les néons et les sourires des filles sont d’éternels et de redoutables cache-misère.
Toutes les critiques de Diamond Island
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce n'est pas grand chose, pourtant Diamond Island parvient à distiller beaucoup de charme impressionniste.
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A la fois politique (en sourdine), romanesque, anti-naturaliste au possible mais proche d’une réalité présente, toujours au plus près de ses personnages sans jamais les abîmer, Diamond Island augure d’une belle carrière pour Davy Chou
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Ses néons scintillants, les quadrillages que découpent dans le ciel les grues, les échafaudages, les carcasses d’immeubles donnent sa forme pop et hyper-graphique à ce teen movie sensible et drôle, léger en apparence mais travaillé par une ligne de basse dure et mélancolique.
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On comprend bien que l’idée de Davy Chou est de montrer à quel point les jeunes Cambodgiens sont avalés par la culture du clip, du jeu vidéo et du narcissisme clignotant de l’ère numérique, mais on perd aussi un peu de la matière brute, agressive, hors contrôle qui échappe à la grande migration de masse dans le cloud des banques de sons et d’images d’un monde intégralement refabriqué à partir d’échantillons idéalisés d’utopies idiotes et de mauvais goût.