Toutes les critiques de Désengagement

Les critiques de Première

  1. Première
    par Raphaëlle Simon

    Après une entrée en matière percutante, le réalisateur israélien s'égare avec une complaisance désarmante dans d'éprouvantes retrouvailles familiales à Avignon. Ce n'est qu'une fois de retour sur les terres d'Amos Gitaï que le film prend son envol. En filmant le retrait des colons caméra à l'épaule, le réalisateur met l'accent sur la complexité de la situation: le désarroi de ces israéliens religieux contraints de rayer un pan entier de leur vie; leurs doutes teintés d'humilité (...).

Les critiques de la Presse

  1. Elle
    par Anne Diatkine

    Aucun point de vue frontal sur le conflit israélo-palestinien, mais telle la caméra qui explore le moindre recoin, une attention minutieuse au secret et à la singularité. Juliette Binoche joue la transformation physique et psychique d'Ana, qui passe de la théâtralité à l'épurement. Le moindre rôle est tenu par des acteurs exceptionnels qui contribuent à la densité du film, aussi précis sur les chamboulements intimes que sur les bouleversements d'un pays.

  2. Télérama
    par Aurélien Ferenczi

    On revient au meilleur Gitaï : de façon plus parlante que n'importe quel reportage télé, le cinéaste montre comment les forces de l'ordre sont préparées à « affronter » leurs compatriotes, l'évacuation compliquée d'une communauté ultrareligieuse, bref l'inextricable écheveau de contradictions qui agitent la société israélienne aujourd'hui. C'est précis, émouvant, filmé avec ce sens de la durée qui est la force du cinéaste.
    Amos Gitaï a toujours été un témoin particulièrement clairvoyant de l'histoire de son pays : Désengagement est de ces films dont on sort en pensant avoir mieux compris, car mieux ressenti, un petit bout d'histoire récente, que le trop-plein médiatique avait rendu illisible. Il est bon que le cinéma serve aussi à ça.

  3. Le JDD
    par Alexis Campion

    Le monde inventé par le cinéaste revendique une complexité et un raffinement qui rejoignent ceux du Moyen-Orient, bien réels. Malgré une première partie austère et quasi accaparée par Juliette Binoche, Désengagement nous quitte sur une émotion pure et intense.

  4. Paris Match
    par Christine Haas

    (...) Oublions la fiction ! Restent les qualités d'un bon documentaire, où la caméra nous entraîne au coeur du processus de retrait. Engagé en faveur de la réconciliation, Amos Gitaï retrace cet épisode chaotique en respectant les différents points de vue. Son regard est plein d'humanité, mais nous laisse tristement désengagés.