Toutes les critiques de Des Idiots Et Des Anges

Les critiques de la Presse

  1. Quatre ans après son teen-movie gore Hair High, Bill Plympton revient avec son film probablement le plus adulte et le plus ambitieux – comprenez moins libidineux et moins trash. L’histoire ? Celle d’un homme détestable qui se voit brutalement pousser des ailes d’ange le forçant à faire le bien. Gravitent autour de lui un chirurgien opportuniste, un patron de bar violent et une femme fatale... Les thèmes « plymptoniens » sont là : la cupidité, la soif de pouvoir, la jalousie, la morale, etc. Sans paroles, Des Idiots et des Anges cherche cependant moins à choquer qu’à transcender une histoire somme toute banale par la seule force de l’image et du son. Avec ses couleurs désaturées et charbonneuses, son trait vigoureux, ses décors stylisés et sa bande originale envoûtante, cette nouvelle « plymptonnerie » y parvient au-delà de toute espérance.

  2. Pariscope
    par Virginie Gaucher

    Pas de dialogues, une tonalité monochrome très sombre, le trait crayonné/ hachuré si reconnaissable : notre Bill Plympton, roi du crayon rageur et ravageur, trempé dans le vitriol, l’ironie et le gore donne ici dans la métaphysique, peignant carrément la lutte éternelle du Bien et du Mal. Rien que ça ! Son ange récalcitrant est le héros d’une oeuvre très maîtrisée au dessin plus ferme, plus précis, avec des accès de lyrisme, et toujours (sinon Plympton ne serait plus Pympton), quelques distorsions corporelles. Un univers à la Kafka, un dessin expressionniste : du grand art.

  3. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Le nouveau long-métrage de Bill Plympton prouve qu'avec un budget modeste, une absence totale de dialogues et une animation en 2D, on peut réaliser une oeuvre sombre, surréaliste, captivante. La poésie trash du réalisateur ne faiblit pas, contrairement au rythme de son récit, parfois répétitif.