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Ce portrait d’un vampire solitaire qui se nourrit des images projetées sur grand écran est un bel hommage au Voyeur de Michael Powell, d’autant plus passionnant que l’idée de mélanger film d’auteur et film d’horreur porte ses fruits. L’intrigue s’amuse sciemment des clichés (trauma œdipien, idylle impossible) et les scènes de meurtre sont minutieusement composées (utilisation consommée du hors- champ). Au-delà de la dimension ludique, Achard s’avoue désarmé face au déclin de l’usine à rêves, un peu comme le confessait Tsai Ming-liang dans son Goodbye, Dragon Inn (2004), transmuant l’art du mensonge en rêve lucide.
Toutes les critiques de Dernière Séance
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dans un cinéma de province, le projectionniste parle de la beauté des films de Jean Renoir et assassine des femmes de chair et de sang... Choc entre la pureté du cinéma et le film de genre, mais l'horreur est épurée ici et c'est la passion pour le septième art qui nous touche.
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Achard nous entraîne dans une oeuvre mentale qui mêle traumas, fantasmes, cinéphilie et réalité brute pour nous happer. Un choc.
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Sans être à proprement parler un film d'horreur, Dernière séance est un hommage au Psychose d'Hitchcock (1960), et à tout un pan du cinéma d'épouvante qui s'en inspire.
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Filmé en plans larges, parfois presque contemplatif et muni d'une bande sonore organique angoissante, le deuxième film de Laurent Achard distille une atmosphère singulière, assez envoûtante.
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(...) Paradoxalement, le respect des codes du film d'horreur maintient la peur à distance.
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Dernière séance est un thriller d’Argento mis en scène avec la sécheresse de Bresson. Chaque plan tombe comme un couperet. La lumière opère des contrastes brutaux entre les parts d’obscurité et de lumière. Tout à l’image paraît tranché avec violence. Le film fait vraiment peur.
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Dans le dernier film de Laurent Achard, le héros fait son "cinéma"... un cinéma aux accents très macabres. Sombre et froid, Dernière séance intrigue par son formalisme, poussant parfois le jeu stylistique jusqu’à la raideur...
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Sylvain vit dans le sous-sol d’un cinéma de quartier (en passe de disparaître) dont il est le responsable. Chaque nuit, il part tuer une femme qu’il dépouille de son oreille… D’un sujet passionnant – l’obsession du cinéma comme source de fétichisme meurtrier – qui rappelle "le Voyeur", de Michael Powell, Laurent Achard ("le Dernier des fous") tire un film univoque (bonjour le trauma œdipien !) dont la mise en scène, précise et austère, crée un malaise plus théorique que viscéral. Il vide le slasher de sa matière spectaculaire pour l’embaumer dans un drame funèbre. Figé, comme son protagoniste, dans l’accomplissement programmatique de son rituel morbide.
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ce film projette un agacement de plus en plus vif. Sans être proche du coup de sang, on se contentera de tirer les oreilles au réalisateur.