Dans l'ombre de Mary : la promesse de Walt Disney

Il y avait tout à craindre de ce long métrage Disney mettant en scène le créateur du fameux studio. Mais si le grand Walt apparaît bien comme un bonhomme jovial et sympathique (le portrait est très légèrement ironique), il n’est en l’occurrence pas le sujet du film, qui se concentre sur P.L. Travers, monstre de névroses et de fragilité viscéralement attaché à sa nounou imaginaire. D’habiles flash-back racontent l’enfance de cette Australienne ballottée entre un père alcoolique qu’elle adorait et une mère dépressive qu’elle ignorait. Petit à petit, avec le concours de scènes au présent joliment croquées, se dessine le portrait bouleversant d’une vieille fille hantée par un passé qu’elle exorcisa en partie dans son oeuvre. On parie que vous ne regarderez plus Mary Poppins du même oeil.

L’intérêt de ce biopic peu banal, c’est de nous proposer à la fois un portrait de femme passionnant et la genèse d’une oeuvre dans toute sa complexité. Emma Thompson, formidable, n’a pas cherché à rendre son héroïne sympathique ; il faut dire que P. L. Travers avait tout de la vieille fille aigrie. L’actrice lui rend un bel hommage en livrant une interprétation sans esbroufe. Sobre et intense, elle finit par nous bouleverser et le film lui doit beaucoup. Face à elle, Tom Hanks campe un Walt Disney paternaliste et bon enfant et Paul Giamatti, un chauffeur attachant.

Cette production Disney, qui ne manque pas de clins d'oeil publicitaires, contient aussi une critique discrète de ce royaume de guimauve.

Elégant, délicieux.

Rarement un film, réflexion sur la création, n'a aussi clairement montré combien le vécu d'un écrivain influe sur son oeuvre. Alliant, dans son jeu, fantaisie et gravité, pudeur et autodérision, Emma Thompson laisse entrevoir les plaies béantes de Pamela derrière ses manières de pimbêche casse-pieds. Une composition proprement bouleversante.

Un bon film, soutenu par de belles performances d’Emma Thompson et Tom Hanks, une pensée également pour un Colin Farrell inattendu.

Une histoire passionnante qui dévoile les coulisses de la production et chargée en émotion, grâce à la composition impressionnante d’Emma Thompson.

Un film assez classique, mais bien mené de John Lee Hancock (...) Les prestations d'Emma Thompson et de Tom Hanks sont remarquables.

Le scénario rédigé par Kelly Marcel et Sue Smith présente 2 univers différents qui se chevauchent mais ne perturbent en aucun cas l’histoire.

Dans l’ombre de Mary ou un méli-mélo(drame) de mélodies. Très grand public, comme tout Disney qui se respecte, Save Mr Banks, de son titre original (ou pourrait-on dire originel), est un subtil mélange de genres, au propos grave et au traitement « bon enfant ».

Un film séduisant, c’est du Disney dans tous les sens du terme.

Ce making of de Mary Poppins nous livre un brin de magie.

Un film extrêmement astucieux et drôle.

"Dans l'ombre de Mary" est un film passionnant et émouvant.

Pour la première fois, les studios Disney s’adressent avant tout aux anciens enfants qui ont tous rêvé d’avoir une nounou comme Miss Poppins, dont on célèbre les 50 ans cette année. Avec ce retour aux sources, ce film, porté par les prestations majuscules de Tom Hanks et Emma Thompson, nous raconte une histoire émouvante et profonde, doublée d’une magnifique ode à l’enfance, période fondatrice qui vous marque pour la vie.

Ce film étonnant est un hommage très émouvant à un classique et à son auteure, méconnue.

Une histoire efficace de manipulation qui va charmer les familles.

portée par une écriture subtile et d’incroyables performances d’acteurs, Emma Thompson en tête, ce mélo sur la face cachée de Mary Poppins émeut et enchante.

Même si ce film est en quelque sorte une campagne pour Disney, il est convaincant et contient cette magie propre à Disney, la fin est prévisible mais efficace et émouvante.

Cette collaboration forcément difficile donne lieu à de formidables numéros d’acteurs entre Emma Thompson, en délicieuse et jubilatoire emmerdeuse, et Tom Hanks en Walt Disney bonhomme, désarmé par la rigueur de cette femme. C’est aussi l’occasion d’assister à la naissance d’un petit chef-d’œuvre, dont ce biopic est l’émouvant écho._

Beau film, très atypique de la part de Disney qui met en avant les aléas de la création et de la sensibilité de ceux qui y participent, "Dans l’ombre de Mary" mérite d’être mis en pleine lumière.

La réussite du film tient aussi énormément à ses interprètes. Si Tom Hanks est, comme à son habitude, d'une belle justesse, Emma Thompson livre une prestation inoubliable qui aurait bien mérité une nomination aux Oscars, 21 ans après avoir gagné une statuette pour Retour à Howard End. D'un simple regard, elle est capable de vous toucher au plus profond, de vous émouvoir sans crier garde. Il y avait bien longtemps que nous n'avions pas vu l'actrice dans un rôle à la mesure de son grand talent.

Un soap-opera quelque peu émouvant dont le niveau s’élève grâce aux performances des acteurs.

Un film plein de charme qu'on prend plaisir à regarder, sans aucun doute, mais les tentatives de le rendre plus sombre, plus profond et plus dramatique gâche un peu le plaisir.

Cette fiction rend un hommage vibrant à Disney et Travers, génies campés par deux acteurs sublimes.

DANS L’OMBRE DE MARY n’est pas seulement qu’un SHAKESPEARE IN LOVE intelligent révélant comment et pourquoi Travers a inventé Mary Poppins. Dans cette histoire passionnante gérée comme un thriller de l’intime, où Walt Disney sert de miroir révélateur, se cache une réflexion touchante sur l’Art comme moyen de transcender la peine, de se réinventer, de réécrire son passé en plus beau. « C’est ce que nous faisons, nous, les storytellers, lance Disney. Nous restaurons l’ordre par l’imagination. »

Pamela est interprétée par Emma Thompson tandis que c’est Tom Hanks qui s’est glissé dans les traits de Walt Disney. Les deux acteurs sont tout simplement au sommet de leur art. Petit conseil si vous allez le voir, restez jusqu’à la fin du générique !

Le film déroule son récit de manière conventionnelle, et néanmoins efficace pour un film où disney Studios a voulu redresser son image historique.

Produit par la maison mère de Mickey, ce film est pourtant loin d'être à la gloire de son créateur. Il y a même du mordant et de l'ironie dans le portrait du bonhomme, joué à la perfection par Tom Hanks. Face à lui, Emma Thompson marque son grand retour aux affaires, rappelant l'immense comédienne qu'elle est. Du coup, on passe outre à une mise en scène sans grande personnalité. C'est un bonheur de cinéphage, pas de cinéphile.

Construit comme un film biographique, devenu un genre à Hollywood, où les flash-backs viennent éclairer voire adoucir la personnalité, Dans l’ombre de Mary pâtit de cette méthode tire-larmes qui fait de Walt Disney le psychanalyste de P. L. Travers… Le film ayant été produit par les studios aux grandes oreilles, il est logique qu’il soit un tant soit peu révérencieux à l’égard de son fondateur.

A sa manière, Dans l'ombre de Mary confirme un désir des productions Disney de s'interroger sur elles-mêmes, et sur les hommes qui sont derrière. L'excellent documentaire Waking Sleeping Beauty l'exprimait déjà en 2009 en révélant les conflits internes qui divisaient les studios dans les années 1980. Dans l'ombre de Mary donne la mesure des scrupules qu'il leur reste, et ce sont ces scrupules qui offrent la meilleure part du spectacle : ils mettent en branle un jeu de dévoilements et de dérobades fascinant, tantôt naïf, tantôt astucieux, qui en dit long sur les difficultés de rendre justice tout en rendant hommage.

Il reste difficile de savoir si le film trouvera un public assez large mais il attendrira sans aucun doute les grands admirateurs de la célèbre bonne d'enfants. Car si le film est si touchant, c'est aussi grâce aux références auxquelles il fait allusion et la façon dont on découvre les secrets derrière chaque chansons, chaque acteur et personnage de la comédie musicale.

« Dans l'ombre de Mary » offre une confrontation au sommet, souvent jubilatoire, qui parvient à faire hurler de rire ou tirer des larmes au spectateur. Un vrai parfum de légende...

Prévu pour une sortie américaine pendant les fêtes, Saving Mr Banks cherche son mélange d’humour et d’émotion portant haut les valeurs de la firme de Mickey et de son charismatique fondateur. Etrangement attachant.

C’est la performance de Thomson qui donne ce charme au film, elle est incroyable et nuancée, entre le personnage de scélérat et celui d’héroïne.

Les fans de Mary Poppins ne manqueront pas ce film, récit intelligent de la collaboration entre Walt Disney et P.L. Travers, écrivain dévorée par ses souvenirs d'enfance et allergique, a priori, à toute fantaisie.

En 1961, Walt Disney tente d'éblouir une romancière british coincée pour lui acheter les droits de "Mary Poppins"... Charme et bons sentiments : dommage que le passé de l'héroïne envahisse trop souvent les préparatifs - épiques - du tournage.

Un voyage mélodramatique, culminant dans un climat larmoyant de comédie musicale.

Même s'il arrondit passablement les angles, le film donne un aperçu intéressant de la machine Disney vu de l'intérieur. Surtout, sous le sucre du mélo se loge une méditation sur le pouvoir de l'art, transcendée par la performance d'Emma Thompson qui se régale.

La mise en scène est parfois poussive, et le propos trop explicatif (...). Mais le duel acharné du couple ne manque ni de saveur ni d'émotion.

Le film n’est pas ouvertement ce qu’il promet, soit l’histoire d’un refus et d’une patience, d’une confrontation entre deux créateurs. Il s’alourdit à expliquer le refus de Travers, plutôt qu’à montrer vraiment les patients rouages de séduction mis en place par Disney. Il s’abîme alors dans des flash-back aussi nombreux que lénifiants, (...) Finalement, Disney gagne moins à l’usure que par une ultime pirouette, de façon à satisfaire un spectateur lésé par l’absence de suspense quant à l’issue de ce qu’il regarde, lui qui a déjà vu Mary Poppins sans avoir lu le livre original.

Le début du XXe siècle contre les années 60, faites vos jeux ! Les fans de Mary Poppins apprécieront. Pour les autres, rien ne va plus et on s’ennuie ferme.

Malgré des longueurs et une mise en scène un peu trop classique, on découvre avec plaisir les coulisses avant tout humaines d’un flm culte.

Du cinéma didactique qui rationalise la création, simplifie l’humain, bâillonne l’imaginaire et tord la vérité. Le pire étant que cette bête de concours Disney est presque divertissante grâce à Emma Thompson.

Comme tout bon film Disney qui se respecte, Dans l’ombre de Mary regorge de scènes chantées et dansées, de leçons de vie édifiantes et d’un final grandiose : ici, P.L. Travers se laissant enfin aller aux larmes devant l’adaptation cinématographique de son œuvre. On est en droit de se demander ce qu’Emma Thompson est allée faire dans cette galère, et puis l’on se souvient qu’elle a elle-même incarné une nounou magique dans un nanar anglais, Nanny McPhee. Born to be a nanny !

Beaucoup de classicisme et d’édulcoration pour une histoire qui aurait mérité plus de réalisme. Reste des acteurs parfaits (Emma Thompson, Tom Hanks, Jason Schwartzman) qui, à défaut de sauver Mr Banks, sauvent le film.

Tonton Disney doit sourire de là où il se trouve.