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C’est un corps dont on ne parvient pas tout de suite à saisir le mystère et les blessures. Ce corps c’est celui de Clara qui avance dans le cadre avec suffisamment d’étrangeté pour accaparer toute l’attention. Clara a 40 ans, vit dans un village reculé du Costa-Rica, sous le joug de sa mère. Cette dernière cherche à entretenir la singularité de sa fille en la faisant passer pour une Sainte et ainsi en tirer profit. La malformation bien qu’opérable est savamment entretenue. Le film est le récit d’une difficile émancipation. Le travail sur le son et l’image - très chiadée -, tend à rendre l’expérience sensorielle. C’est en partie réussi, dommage cependant que la cinéaste, dont c’est le premier long-métrage, ne parvienne pas à créer suffisamment de connexion avec un personnage également prisonnier du système dans lequel la mise en scène l’a encerclée.