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Les critiques américains l’ont baptisé « le poète de la réalité ». Ancien documentariste, Paul Greengrass a sinon inventé (avec Bloody Sunday), du moins popularisé (avec ses deux Jason Bourne) l’esthétique ultraréaliste qui infuse tous les blockbusters « intelligents » depuis une dizaine d’années. Caméra à l’épaule, nuque et moustache de Tom Hanks en gros plan : les premières images de
Capitaine Phillips rappellent les fondamentaux de ce cinéma. Et ce nouveau thriller épouse une fois de plus sa démarche documentaire, laissant de côté les conventions usées du film catastrophe – pas de scène d’exposition ni de figure hollywoodienne auxquelles se raccrocher, pas de prouesses pyrotechniques – pour privilégier une reconstitution tendue, implacable, qu’aucun artifice scénaristique ne fera dévier de sa trajectoire ni de sa puissance dialectique. La force de Greengrass réside dans les moments de suspense et de tension (la première heure est un jeu du chat et de la souris hallucinant) qui ne cèdent jamais à la démagogie. Loin de glorifier l’attitude de l’armée américaine, sa mise en scène interroge les rapports de force : quatre types en haillons prennent le contrôle d’un cargo, avant que des dizaines de Navy Seals attaquent un radeau de survie. Elle utilise par ailleurs les changements d’échelle pour refuser de diaboliser les Somaliens et leur conférer une humanité soufflante. Au milieu de tout ça, Tom Hanks, génial, retrouve les sommets de sa carrière. La manière dont il porte les galons de Phillips rappelle (on l’avait un peu oublié) qu’il est l’un des plus grands comédiens de sa génération.
Toutes les critiques de Capitaine Phillips
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On regarde ce film et on se pose la question intérieurement : qui sommes nous ? Pourquoi sommes nous là ? qu’est ce que nous aurions fait ?
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Un vrai bon film d’action, haletant de bout en bout, remarquablement interprété par tous les acteurs, Tom Hanks en tête.
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Le thriller maritime (...) aurait pu tourner à un affrontement manichéen entre le bon père de famille et des flibustiers sans foi ni loi. C'était compter sans la vigilance de Paul Greengrass, réalisateur britannique qui (...) insuffle (...) de l'intelligence et du réalisme dans le cinéma d'action.
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C’est la prestation de Tom Hanks qui rend le film inoubliable.
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Le meilleur film et la meilleure performance de l’année, ce long métrage est une bombe à retardement et lorsque la pression relâche, nos nerfs sont broyés.
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La mise en scène sidère (...) C'est tout à l'honneurde "Capitaine Phillips" de confronter une communication politique occidentale hygiéniste à un effet de réel qui la remet en cause.
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(...) il ne faut pas se mentir : dans son genre, le film est très réussi – efficace, crédible, tenu, haletant. Dans son hystérie factuelle, il élève même des micro-séquences plutôt redoutables.
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Tom Hanks a une telle spontanéité qu’on a pas l’impression qu’il joue un rôle mais qu’il est simplement lui-même.
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Le réalisateur anglais ne faillit pas à sa réputation : avec sa caméra toujours en mouvement, il installe une tension suffocante dès les premières minutes. Un drame ultraréaliste qui offre l’un de ses plus beaux rôles à Tom Hanks.
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Ce film n’est pas seulement un film d’action-aventure sur des ravisseurs et ses otages mais une tragédie sur les conséquences désastreuses du capitalisme mondial.
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Avec le style viscéral qu’on lui connaît, le cinéaste capte des images hallucinantes de poursuite et d’abordage, installe une partie de cache-cache tendue avec l’équipage, avant de se concentrer sur l’affrontement entre le capitaine Phillips (Tom Hanks) et le chef des pirates (Barkhad Abdi), puis sur la mise en place chaotique d’un sauvetage en pleine mer. Dans cette ambiance de Cocotte-Minute sur le point d’exploser, Paul Greengrass évite le manichéisme, Tom Hanks respire l’empathie, pendant que le spectateur a le palpitant qui s’emballe.
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Un Tom Hanks en finesse et la révélation Barkhad Abdi ont beau y mettre beaucoup de corps, Paul Greengrass continue de filmer l’action comme on bat le fer.
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Ce film réaliste dépassera largement vos attentes.
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Si la caricature trop binaire du monde riche contre les pays en voie de développement fait sourire, on reste toutefois captivé par le suspense. Et quand on sait que cet épisode a eu lieu, on savoure d’autant plus ce film à grand spectacle.
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Ce thriller maritime signé Paul Greengrass met aux prises l'équipage d'un paquebot de transport de marchandises américain avec une bande de preneurs d'otages somaliens sous substances. Le style documentaire nerveux du réalisateur de La Mort dans la peau inscrit dans le réel ce film d'action très efficace.
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Dans son nouveau film, inspiré d’une histoire vraie, Paul Greengrass dresse un portrait de la piraterie moderne au réalisme hautement dramatique.
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Le réalisateur de La Mémoire dans la peau retrace un fait divers avec force détails authentiques, à la manière d’un docu. Prenant mais un peu long.
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Comme dans "Homeland", on s’intéresse aux motivations des "méchants", mais le film aurait gagné à développer davantage le contexte ayant favorisé l’émergence de la piraterie. Tom Hanks est parfait dans le rôle de ce Capitaine Phillips qui tente de négocier avec les pirates, un homme ordinaire dans une situation extraordinaire, mais la seconde partie du film se rapproche dangereusement d’un spot à la gloire des Navy Seals. Un poil longuet, pas aussi radical que "Vol 93", son pendant dans les airs, "Capitaine Phillips" donne toutefois à s’accrocher à son siège, et à réfléchir sur l’état du monde.
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Greengrass filme à hauteur d’hommes, sans esbroufe, cet affrontement entre deux êtres que tout oppose. Mêlant avec maestria scènes d’action réalistes et réflexion sur la mondialisation et les
inégalités entre nations nanties et pauvres, voilà une oeuvre forte, prenante, qui vous embarque sans coup férir. -
Une décharge d’adrénaline foudroyante, d’une brutalité et d’une efficacité démentes.
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Un huis clos étouffant, sans retour et magnifiquement filmé.
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Un film d'action efficace porté par un sujet contemporain.
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Capitaine Phillips, c’est du Greengrass tout craché : un fait divers palpitant, une mise en scène immersive et virtuose... Tom Hanks est impérial dans le rôle principal, mais les personnages des terroristes sont un peu plus caricaturaux qu’à l’accoutumée.
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Dès les premières images, le réalisateur installe un climat anxiogène. Le spectateur est happé par cette histoire passionnante, il est plongé au cœur de l'action, vibre en même temps que son personnage principal, éprouve les mêmes doutes, les mêmes sentiments. Le résultat est un thriller ultra-efficace, aidé par une mise en scène dynamique, qui ne s'embarrasse guère du superflu.
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Tom Hanks nous donne l’interprétation la plus intense de toute sa carrière.
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« Captain Phillips » expose des éléments qui sont inhabituels dans un thriller, comme ressentir de la compassion envers l’ennemi, cette fragilité dans la performance de Hanks constitue une nouvelle vague d’héroisme.
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« Captain Phillips » donne des noms et met des visages dans cette histoire de conflit économique, c’est pourquoi les performances de Hanks et Abdi sont si réalistes. Leurs personnages se confrontent, négocient, s’amadouent comme des humains et non des archétypes.
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Paul Greengrass, cinéaste du réel, se penche sur la piraterie moderne. Rugueux, étouffant et nerveux, avec d’immenses interprètes.
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Hanks interprète avec dextérité le rôle du capitaine Phillips à travers cette performance minimaliste, une de ses meilleures.
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Fidèle à son style de caméra à l’épaule, énergique et ultra-réaliste, le réalisateur nous plonge donc, malgré quelques longueurs, en immersion dans cette histoire vraie tout en tension, sans quitter notre fauteuil.
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Même si le film réussit à retranscrire une ambiance électrique, il n'apporte pas une réflexion très profonde sur les inégalités destructrices du monde moderne. Dommage.
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L’ensemble est efficace, mais souffre autant de longueurs que de raccourcis. Paul Greengrass, tiraillé entre reconstitution historique et fiction spectaculaire, ne parvient pas toujours à tenir le cap de son film.
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Capitaine Phillips se montre aussi surprenant que jusqu'au-boutiste et réserve quelques morceaux de bravoure que seul Greengrass pouvait mettre en œuvre. Il est juste dommage que ces grands moments ne soient pas le cœur du film, lui qui aurait pu s'alléger d'une bonne demi-heure pour retrouver une durée plus adéquate à ce type de spectacle et finir par marquer les esprits.
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Objet placide flottant quelque part entre un Envoyé Spécial sur la piraterie moderne et un épisode de C’est pas Sorcier sur l’intervention en haute-mer, le dernier Paul Greengrass aime le détail, mais manque de panache.
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Un cargo américain est pris d'assaut par des pirates somaliens, qui tentent de prendre l'équipage en otage afin d'obtenir une rançon. Avec des personnages que n'épargne pas la caricature (bon capitaine américain contre des méchants sauvages), ce film, pourtant soucieux de réalisme, sombre dans la simplification.
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Voilà un film de recrutement en forme de mission de routine pour le capitaine Hanks, mais presque de prise d’otages du capitaine Greengrass.