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Comme dans Amours chiennes, drame choral d’Alejandro González Iñárritu, le protagoniste de Blue Ruin apparaît d’abord en marginal hirsute avant d’adopter une apparence plus commune. Le regard des autres change, le nôtre aussi : à mesure qu’il se transforme, le film nous évoque successivement Jeff Nichols, Les frères Coen ou encore Sam Peckinpah. De bout en bout, le héros demeure un écorché vif qui applique sa justice personnelle avec autant de créativité que de maladresse. Ceci explique notamment qu’il puisse quitter une maison en laissant un robinet ouvert. Vers la fin de l’histoire, quand il revient sur les lieux, le voir couper l’eau nous la coupe justement : en voilà un réalisateur perfectionniste ! Saulnier ne laisse rien au hasard, d’où cet effort de continuité mais aussi cette rigueur pour un thriller plus réaliste que la moyenne dans lequel un fugitif blessé finit par... se rendre à l’hôpital. Ce jeune cinéaste a de la suite dans les idées, et c’est tant mieux car l’après-Blue Ruin est déjà très attendu.
Toutes les critiques de Blue Ruin
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Blue Ruin nous entraîne dans la vendetta bancale d'un tueur maladroit, à mi-chemin entre le thriller violent et l'humour grinçant. Une réussite !
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Ce portrait de société donne froid dans le dos.
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ce premier film produit un effet de souffle vraiment sidérant. Une grande réussite, à découvrir absolument.
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une réflexion ironique sur le contrôle des armes aux Etats-Unis.
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Un thriller atypique nourri au sirop de la rue, maîtrisé de bout en bout.
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Rarement, la conjugaison entre vulnérabilité et violence aveugle a été aussi intelligemment construite, produisant autant d’intensité dans la drôlerie, presque dans le burlesque, que dans un registre de pur thriller.
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Blair est exceptionnel mais la vraie star ici, c’est la réalisation.
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Le réalisateur a travaillé comme un vrai cinéaste, Blue Ruin est marqué par une lumière sublime et des compositions soignées.
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Regard désabusé et flottant sur une Amérique en déroute. Une vraie révélation.
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Focus sur l’Amérique profonde, faux rythme, humour absurde... Jeremy Saulnier mérite qu’on se penche sur son talent prometteur.
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Une saga sur une vengeance sauvage incroyablement bien conçue.
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Un pur thriller, sec et laconique, où chaque coup de feu tiré résonne du poids de la vie qu’il ôte et entretient la spirale absurde de la vengeance.
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Un film à suspense qui suit une piste sanglante pour arriver à une vengeance cruelle et absurde.
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Blue Ruin fait partie des rares films continuellement sous tension.
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Un film rude, sans pitié et assez désespérée mais très beau également.
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« Blue Ruin » est un thriller qui vous maintiendra sous tension tellement il est intense et violent. Ames sensibles s’abstenir !
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De la Virginie au Kentucky, "Blue Ruin" suit le parcours mortifère d'un homme qui à lui seul pourrait bien incarner l'âme d'un pays. C'est un vagabond. Il suffit de quelques plans pour le comprendre, et l'ouverture est d'ailleurs géniale.
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Un thriller rondement mené sur le thème du « œil pour œil » qui prend équitablement soin du fond et de la forme.
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Blue Ruin, de Jeremy Saulnier, est un film noir sur fond de vengeance qui vaut le détour.
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Une réussite qui, incidemment, en rappelle une autre : Blood Simple (1984). C'est d'autant plus fort que le cinéaste obtient le meilleur de ses comédiens(...) bouscule avec aisance les trajectoires comme les conventions et, tel un bon disciple des Frères Coen, questionne, derrière le ludisme de la série B et le suspense de l'enjeu dramatique, la violence d'un pays fasciné par les armes. Très prometteur.
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Quand les liens du sang appellent une vengeance sans merci.
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Ce thriller aux allures de western contemporain démontre par l’absurde l’ineptie de la loi du talion. A la fois glaçant et drôle.
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"Blue Ruin" progresse dans un mélange de fixité robotique et de balourdise dont on ne connaît pas vraiment d’équivalent dans le cinéma indépendant américain récent.
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"Blue Ruin" prend son sens dans un postulat très simple et très salutaire, d’une évidence que le cinéma, notamment hollywoodien, oublie souvent : même en Amérique, au pays du Deuxième Amendement et dans un genre où la violence est un accessoire commun, il n’est pas si facile de tuer.
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Outre la peinture au vitriol d’une Amérique armée jusqu’aux dents, le film captive par le caractère irrémédiable, voire absurde, de la situation dans laquelle se trouve cet antihéros ordinaire et attachant.
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“Blue Ruin” surprend par ses qualités de mise en scène mais, grevé par un scénario somme toute conventionnel, ne parvient pas à dépasser sa condition de film de genre.
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Quel voyage !
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Un film d’action plus ingénieux et évocateur que la plupart des films de vengeance mais ça reste quand même un tas de balivernes.
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Un film sur l’auto-justice, qui cultive un peu trop la violence et le côté poisseux, mais au climat oppressant et qui révèle un acteur puissant.
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Sous ses faux airs de série B un peu cheap, c’est dans ces instants que Blue Ruin se révèle alors doté d’une véritable grandeur tragique, lorsqu’il sait vous nouer les tripes, et faire monter jusqu’à son paroxysme la tension de l’instant de calme qui précède la tempête.
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Un thriller original qui malgré quelques défauts parvient à nous captiver. Blue Ruin nous entraine dans la quête de vengeance d'un personnage singulier, mais attachant.